dimanche 6 octobre 2024

CHYPRE pour les ciutadins

 

Cette année les Ciutadins ont cassé leur tirelire et se sont offert un voyage à Chypre pour passer une semaine de rêve dans un super hôtel en bord de mer possédant une énorme piscine. Quant au climat 30 degrés en moyenne.


Ils ont apprécié la cuisine chypriote faite essentiellement de légumes.
 


La visite incontournable des ruines et des mosaïques sous un soleil de plomb.


                       la visite du port de Paphos 


                                                        suivi d'un repas typique 



                                Les ciutadins ont pu également admirer la beauté et la richesse des monastères


Il m'est impossible de mettre en ligne toutes les photographies de cette semaine passée dans une ambiance comme les ciutadins ont encore la chance d'avoir tout en ayant toujours une pensée pour les copains et amis absents.

mercredi 25 septembre 2024

Carnet du Lahic 5



Amis lecteurs du Blog "Los ciutadins" je vous conseille la lecture de ce texte que vous trouverez facilement sur internet, texte paru en 2009 de deux amis inconditionnels de la cité, Christiane Amiel et de notre regretté Jean Pierre Piniès.


 


 






 





 



 











vendredi 13 septembre 2024

Ecole garçons 1951

 

Ecole de la Cité - (Classe primaire) 1951


1 Jean Paul CEREZA 15 -

2 Serge DOUMERG @ 16 Gérard BRANCHEREAU

3 Michel ARAGO @ 17 Jean Pierre MOULINES @

4 Jean Claude FAURE - Décédé 18 Claude LAISSARD @

5 Claude DOVETTO @ 19 Raoul COSTE

6 Alain LABERIE ou Roger SIM 20 Jean Pierre DUPUY

7 René SOUROU 21 René MARCELLIN

8 - 22 Jean Claude CASCARRA @ 9 Maxime MARCO ou Serge 23 Henri CREGOLLES

10 Jean-Claude MATEO @ 24 Guy BOULLU @

11 ROUQUETTE 25 Joseph SIMAN Décédé ..

12 Jean-Louis PROME - Décédé 26 René CALVET @

13 - 27 Paul MARTIN

14 FRANCOIS ou FABIAN 28 Lucien COSTE






mercredi 11 septembre 2024

JO BARRABES

Au cœur de l'été Georges Barrabès nous a quittés. Ce Citadin participait parfois aux repas organisés par l'Association Los Ciutadins. Je me souviens de ce grand gaillard à la stature imposante, gentil, calme qui prenait un grand plaisir à nous concocter une paëlla au domaine Les Albarels chez notre ami Jean Claude.  Bien que bardé de diplômes il a su rester humble malgré son parcours professionnel qui nous a toujours impressionné.
 "Après son bac mathélem passé en 1962 avec mention bien et son intégration à l'Insa de Lyon et son service militaire, il entre en 1967 à Thomson CSF, il est en 1987 Directeur Général de la direction internationale, chargé de toutes les négociations pour les équipements militaires sur l'ensemble des Pays. En 1995 il est nommé par le président Alain Gomez PDG de la société Thomson Sodoteg et participe à la construction d'aéroports, d'hôpitaux, de viaducs.
A la retraite en 2001, il revient s'installer dans sa maison des Albarels qui a été toujours l'endroit où il venait se ressourcer avec de longues promenades dans les bois et partager son temps entre le golf, les voyages, les enfants et puis ses petits enfants Eliot, Robin, Léa, Alexandre, Jules et Gabriel."


Jean-Claude nous a envoyé ce message que j'incère dans son intégralité :

"avec Jo nous avons fait notre jeunesse a la Cité , puis nous avons été
admis au Lycée Rue de Verdun . Nos pères artisans effectuaient des
travaux d 'entretien à l Hôtel de la cité sous la direction de Monsieur
Lasserre, l' hiver période de fermeture .Il nous arrivait d'aider nos
pères dans leurs travaux . Puis études terminées nous avons épousé deux
sœurs  ce qui nous a réunis encore plus. Jo a été nommé a Paris ,
nous nous retrouvions aux vacances  au Domaine familial Les Albarels
.Nous avons eu de très bonnes relations et j 'ai beaucoup apprécié Jo
pour son honnêteté et sa bonne humeur et sa franchise et sa tolérance ,
il nous arrivait  d'avoir de belles rigolades il savait aussi plaisanter.
. Peu bavard sur son activité professionnelle , il avait su protéger les
salariés dont il avait la responsabilité  et éviter les licenciements
malgré la pression de ses  dirigeants . Il a fréquenté des ministres ,
des responsables politiques du Moyen Orient et d'Amérique du Sud pour
des affaires  très importantes pour son entreprise ;je les ai
accompagnés lors de voyages en chine , en Egypte et en Méditerranée
organisés avec efficacité par Nicole son épouse .Il a lutté contre la
maladie sans se plaindre et son départ nous a beaucoup attristés, Je
garde néanmoins un excellent souvenir d 'un copain  d 'un beau frère et
j 'ose le dire un frère, laissant un grand vide ..!






"Comme il s'est battu toute sa vie pour son travail, sa famille, il s'est battu contre son cancer mais........"


 

lundi 9 septembre 2024

Tendres années

 Ces photographies ont été prises il y a plus de 65 ans dans les lices. On reconnait Nin, Penna, Dédé, Arino, philippe, Robin, Yves, Tony








jeudi 5 septembre 2024

Quand le Château Comtal était le terrain de jeu des petits Ciutadins...

Série hélas non datée...

Si ces photos vous rappellent quelqu'un, n'hésitez pas à laisser un message.

F. Calvayrac









samedi 17 août 2024

Cité de Carcassonne: les débuts du tourisme en images


Vers 1900...






Carcassonne fut l'une des premières villes de France à se doter d'un Syndicat d'Initiative.
La Cité, fraîchement restaurée, attire des visiteurs venus de tous les horizons auxquels différents services sont proposés.



                                                     
Dans la vieille forteresse, de nouveaux commerces ont ouvert leurs portes: Antiquaires, salons de thé et pâtisseries, souvenirs... 







L'Hôtel de La Cité, de style néogothique, ouvre ses portes en1909 et s'inscrit rapidement comme un monument dans le monument. 



La Cité entre dans l'Ere du Tourisme et n'en sortira plus...







samedi 10 août 2024

Ecole des Garçons cité année?

 Ecole des Garçons Cité  (Collection André Pachon)




Il me semble reconnaitre au premier rang Jean Claude Matéo et Christian Buisan Peut être que d'autres citadins pourront se reconnaitre ou connaitre??? merci de répondre dans les commentaires

mercredi 7 août 2024

PIERRE SARRAUTE

 


Collection Pierre Sarraute ( Pierre et sa mère en 1953 dans le Jardin)



Pierre et ses frères Louis et Henri



Maison familiale Sarraute.

Pierre nous a quittés, lui qui connaissait si bien la Cité et ses habitants était une des dernières grandes mémoires citadines, du village "la Cité" du 20éme siècle, ce village qu'il affectionnait. Souvent je le rencontrais sur le banc face à la maison familiale qu'il n'avait jamais quittée et je l'interrogeais sur mes grands parents, sur ma famille qu'il connaissait évidemment. Il avait toujours quelques anecdotes à me livrer et je l'écoutais toujours avec un grand intérêt. Pierre était un homme gentil, aimable et passionnant dans ses propos. C'est avec beaucoup de regrets que je n'ai pas pu assister à son enterrement. Je présente toutes mes condoléances tardives, au nom des "ciutadins" à toute sa famille.

jeudi 11 juillet 2024

les wisigoths le royaume de Tolède

 

ci-joint le dernier article de notre ami JP Oppinger

concernant les wisigoths

Le royaume de Tolède (569-711)

Les plus grandes conquêtes militaires des Wisigoths pour le compte des Romains ont lieu en Espagne. En fait ils y mènent tant de campagnes pour Rome et sont à un tel point responsables de sa pacification qu'il n'est nullement surprenant qu'ils s'y installent quand Rome s'effondre et qu'ils sont boutés hors de la Gaule. On ne peut véritablement parler d'un royaume wisigothique en Espagne qu'avec l'arrivée au pouvoir de Léovigilde (569 -586). C’est sous son règne que s’accomplit l’unification territoriale et politique de « l’Hispanie », c’est-à-dire à ce moment-là le Languedoc, l’Espagne et le Portugal actuels. Léovigild choisit Tolède pour capitale et associe ses deux fils au pouvoir afin d’assurer la continuité du royaume nouvellement formé. Il implantait sur la Péninsule une civilisation florissante et originale. L'Espagne wisigothique, où se retrouvent les intellectuels d'Afrique du Nord chassés par les Vandales, les Juifs, les Chrétiens nicéens, les Byzantins puis les Musulmans, connut alors par la fusion progressive des cultures une période de science et de culture brillante ; elle se spécialisa dans les compilations et les florilèges, tout en produisant des oeuvres originales en histoire, en droit et en théologie. Les écoles, qui transmettaient la culture classique, formèrent aussi bien des clercs que des laïcs, et de nombreux actes de vente conservés sur ardoise témoignent de la diffusion de l'écriture dans les communautés rurales. Et encore, les Wisigoths montrèrent une tolérance religieuse tout à fait exceptionnelle pour l’époque ; il semble que le règne wisigoth améliora le statut politique des Juifs par rapport à celui que leur octroyaient les chrétiens romains (le bréviaire d’Alaric leur interdisait seulement tout emploi dans l'armée ou l'administration) ; les persécutions ne commencèrent qu’avec la diffusion du catholicisme suite à la conversion du roi Récarède I° en 589. L’archéologie montre d’ailleurs bien l’unité de la province Gallia / Septimanie avec le royaume aussi après le « déménagement » à Tolède puisque les nombreuses fouilles menées dans les départements des Pyrénées-Orientales, de l’Aude ou de l’Hérault ont montré que ces régions, tant dans le domaine de l’architecture que dans celui des modes vestimentaires ou de l’armement, obéissaient à des modèles tout à fait semblables à ceux que l’on connaissait dans la Péninsule. Qui plus est, après la disparition du roi Wamba en 680, elle demeura étroitement liée au souverain de Tolède comme l’attestent les monnaies frappées à Narbonne au nom des rois Erwige (680-687), Égica (687-702) et Witiza (702-710).

Dans le chapitre « Le royaume de Toulouse » nous avons parlé des particularités des Wisigoths dans la gestion de leur domaine et sans les répéter ici, on peut deviner que celles-ci étaient la clé de leur succès en Espagne, voire même leur contribution à la gloire et à l'ouverture multiculturelle de l'Espagne musulmane des siècles suivants. En 711, les Sarrasins débarquent sur la péninsule ibérique ; ils éradiquent en quelques années complètement le royaume wisigoth en proie à des luttes claniques liées au caractère électif de la monarchie. Seul la province Gallia, la Gothie ou, plus tard Septimanie, reste encore wisigoth.


Mais, à partir de 713, les intrusions des Sarrasins en Gaule ébranlent aussi cette bastion. Et les Francs prennent la relève. La conquête de la Septimanie s’inscrit dans l’expansion franque au sud. Paraissant dans un premier temps comme une alliance avec le duc d’Aquitaine, elle devient rapidement un processus de conquête territoriale qui se renforce avec l’appui de la papauté et de l’aristocratie locale. C’est en 737 qu’ils commencent à assiéger Narbonne, encore une fois en mains sarrasines, qu’ils réussissent enfin à prendre en 759 après 40 ans sous domination arabe. La dernière terre wisigothe est assimilée par le royaume des Francs.

lundi 8 juillet 2024

Les Wisigoths Le Royaume de Toulouse 418 507


Le royaume de Toulouse (418 – 507)

Après ces campagnes militaires en Hispanie, l’empereur romain d’Occident Flavius Honorius accorda aux Wisigoths avec le foedus (traité d'alliance) de 418 ce qu’avait réclamé Alaric Ier avant le sac de Rome, c'est-à-dire des terres cultivables et cela dans la région de l’Aquitaine et de la Gaule narbonnaise. Ce traité concède en réalité le fait que Rome n’avait plus les moyens militaires de gérer des provinces aussi éloignées et qu’elle les abandonne à ceux qui s’y sont installés. L’objectif était aussi de tenir les Wisigoths loin de la Méditerranée et à les garder prêts à intervenir en cas de soulèvements ou d'invasions barbares. Mais à partir de cette position fragile, les Wisigoths construisent un royaume stable, en constante expansion, aux structures complexes et fonctionnelles. Il est remarquable que presque tous leurs expansions en Gaule se faisaient par des moyens diplomatiques ou pacifiques, et non par la force de la conquête. Assez rapidement, le titre de roi ne désigne plus seulement un chef de guerre, mais prend un sens bien plus politique : une notion de pouvoir légitime et de devoir civique. Le royaume wisigoth était politiquement organisé en « monarchie ». Cependant, les rois avaient un pouvoir limité et la position n’était pas héréditaire, mais le roi était choisi parmi les membres de l’aristocratie guerrière. Le roi régnait avec l’administration palatine, « l’Aula Regia », un conseil de hauts fonctionnaires. Les membres de l’aristocratie avaient des pouvoirs fiscaux, militaires et judiciaires sur les membres de la population qui dépendaient directement d’eux. Le successeur de Wallia, Théodoric Ier (418-451), laissa aux magistrats urbains le gouvernement de leurs cités et aux administrateurs romains celui du royaume, monopolisa les fonctions militaires, et entretint des résidences à Toulouse, Bordeaux et Narbonne. Il fut tué lors de la bataille des Champs Catalauniques (près de Châlons en Champagne) en 451, alors qu'il était allié de Rome pour repousser l'invasion d'Attila-le- Hun. Le commandement des Wisigoths revint alors à son fils Théodoric II (453-466). Celui ci fut assassiné par son frère Euric (466-484) qui conquiert le centre de la Gaule (469- 470), l'Auvergne (475), la Provence et une partie de l'Espagne (vers 476), parvenant ainsi à une indépendance de fait vis-à-vis de l’Empire romain, puis de droit en 476. Cependant, les Wisigoths n’étaient pas seuls en Gaule. Et leurs ambitions pouvaient se heurter à la fois aux Burgondes et aussi aux Ostrogoths. Les Burgondes, parfois en conflit avec les Wisigoths, étaient installés depuis leur foedus de 456 en Gaule, cela en profitant également de la faiblesse de l’Empire et, pour l’occasion, d’une alliance avec les Wisigoths ; ils vont pouvoir s’étendre dans la vallée du Rhône. Quant aux Ostrogoths, cousins des Wisigoths, la constitution de leur royaume d’Italie est plus tardive, en 488, avec à sa tête Théodoric le Grand. On comprend donc assez bien qu’il se présente un trio de royaumes directement héritiers de l’Empire et de la romanité : Wisigoths, Burgondes et Ostrogoths. Euric, le second grand roi des Wisigoths, unifia les diverses factions et, en 475, força les Romains à leur accorder l’indépendance complète (empereur Flavius Iulius Nepos Augustus, 430-480). L’Empire Romain d’Occident disparaît en 476 et Euric commença à légiférer et ce avec l’aide des aristocrates romains présents dans le sud de la Gaule. Ceuxci acceptaient les postes dans l’administration. Tel Léon de Narbonne, conseiller Gallo- Romain catholique, rhéteur de formation classique, avec lequel il rédigea le Code d’Euric, à la fois recueil de droit romain et de droit « barbare ». Le royaume de Toulouse a atteint sa stabilité en s'inspirant de Rome. Les décisions importantes sont discutées devant le sénat wisigothique. Les lois sont basées sur celles des Romains et écrites en latin. Lorsque Euric meurt en 484, laissant sur le trône son fils Alaric II (484-507), le rayonnement et la puissance wisigothique sont considérables. À son apogée territoriale, le royaume wisigothique s'étend de la Loire à Gibraltar et du golfe de Gascogne aux Alpes du Sud (environ 10 millions d’habitants). Les Gallo-Romains acceptent bien l'occupation wisigothique, la cohabitation était plutôt positive. De nombreux Gallo-Romains sont présents à la cour des rois gothiques, certains Latins apprennent même la langue gothique. Partout dans les territoires contrôlés par les Wisigoths, l’administration romaine fut laissée en place, ce qui permit donc de mieux structurer ces territoires ; et de plus, pour mieux contrôler cette administration, Euric recruta à la fois dans l’aristocratie romaine et gothique pour travailler avec cette élite locale autour d'un objectif commun : la prospérité de l'Aquitaine. Le gouvernement wisigoth réinvestit et prend en mains le maintien des infrastructures de son royaume et le développement de ses cités. Les Wisigoths étaient pragmatiques et dynamiques, ils n'ont pas cherché à imiter les Romains mais plutôt à puiser chez eux de bonnes bases pour y construire leurs propres versions des structures gouvernementales, fiscales, juridiques et sociales pour leur royaume. Ils ont conservé une identité wisigothique forte tout en acceptant de faire une place aux Romains et à la culture romaine dans l'Administration de leur royaume. Cette approche ainsi que leurs bonnes relations avec les Gallo-Romain la rareté des sources archéologiques nous empêchent de donner plus de précisions quant à cette période. À cette époque, Clovis Ier des Francs et fondateur de la dynastie mérovingienne (509-511) épousa le Christianisme nicéen et chercha à chasser les Wisigoths ariens de la région. Sous la poussée des Francs, les Wisigoths perdirent finalement du terrain, à commencer par l’Aquitaine. Dans une rude bataille vers 507, Clovis aurait tué de ses propres mains le roi wisigoth Alaric II « le Jeune » (ce combat a eu lieu d’après Grégoire de Tours à Vouillé, mais près de Carcassonne d’après Procope de Césarée, voir La Guerre contre les Goths, chapitre XII 3 ; face à l’absence de la moindre preuve, à qui faut-il se fier, au « Saint » qui a « réécrit » l’histoire de la Francie avec, comme dessin, la légitimation des rois francs ou à l’historien byzantin, « rapporteur des scandales » de la cour de Constantinople ?). Quoi qu’il en soit, la campagne fut ainsi perdue pour les Wisigoths, entraînant la perte de Toulouse. Carcassonne, en revanche, résista jusqu’à l’arrivée d’une armée de secours des Ostrogoths, qui dégagèrent la région et sauvèrent leurs frères wisigoths de l’extermination. Clovis occupa le royaume de Toulouse tandis que les Wisigoths se repliaient au sud des Pyrénées, conservant au nord que la province Gallia ou Provincia Galliae, qu’on appelait plus tard Septimanie. Image : W comme Wisigoths - aujols-Laffont (blog4ever.com)


SOURCES :

- Wisigoths ou Visigoths Goths de l’Ouest ou Goths sages primitivement appelés Tervinges

- LAROUSSE

- Wisigoths - Encyclopédie de l'Histoire du Monde (worldhistory.org)

- Les Wisigoths et leur royaume dans la région | Dossier (futura-sciences.com)

- AUCLAIR M. : Les Wisigoths du royaume de Toulouse au Ve siècle : des barbares pas

comme les autres ? Mémoire - Université du Québec à Montréal 2013

- Rouche M. : « Wisigoths et Francs en Aquitaine, état de la question et perspective » in :

Mémoires de l'Association française d'archéologie mérovingienne 1991 3 pp. 143-148

- RUQUOI Adeline : « Les Wisigoths en Espagne : Splendeur et décadence » in L’Histoire

mensuel 203, octobre 1996

- Procope : Histoire de la guerre contre les Goths : livre premier (bilingue) (remacle.or

mardi 18 juin 2024

Les Wisigoths aperçu historique

 LES WISIGOTHS - Un aperçu historique

« En France, les Wisigoths ont toujours été soumis à une double peine. D’une part, ce sont des barbares et on les associe à des notions de horde sauvage, de destructions et de négation de la culture classique. Et, d’autre part, ce ne sont pas les héros du récit national, un rôle qui a été dévolu aux Francs. » laure BARTHET, directrice du Musée Saint-Raymond de Toulouse, 2020) Les héros du récit national étaient tout autant des barbares aux yeux de leurs contemporains, mais Grégoire de Tours a bien su faire la distinction comme il l’entendait ... Essayons ici à suivre le bon chemin. Cette communauté était la tribu occidentale des Goths, un peuple germanique, dont on ignore l’habitat primitif ; les historiens le situent sur les rives de la mer baltique (probablement du Nord de l’actuelle Pologne). Grâce aux travaux de Cassiodore, (Flavius Magnus Aurelius Cassiodorus de son vrai nom, 485-585 de n.è., sénateur et écrivain), nous savons par contre de façon certaine qu’ils étaient installés à l'ouest de la mer Noire au cours du III° siècle de n.è. C’est probablement lui qui leur donna le nom Visigothi, Goths de l’Ouest (pour les discerner des Ostrogothi, les Goths de l’Est) pendant que l’historien Ammien Marcellin (Ammianus Marcellinus, 330-395 de n.è.) les appela « Tervingi », peuple de la forêt, ce qui pourrait être leur nom d'origine. C’est à coup sûr le peuple « barbare » le plus prestigieux d’Europe, tant par sa longue histoire et ses origines mythiques, que par ses traces qu’il laissa longtemps dans les esprits. Rappelons-nous que le terme « barbares » désigne les peuples qui ne participent pas à la culture grecques ou latine, dont les Wisigoths. Mais ans ce contexte, saviez-vous que les Germains « barbares » appelaient les Celtes « walχisk », étrangers, population non germanique … ? Alors qu’ils occupaient l’ancienne province romaine de Dacie depuis la fin du III° siècle, les Wisigoths ont adopté peu à peu l’arianisme, c'est-à-dire une forme du christianisme non trinitaire. Sous la pression des Huns ils migrèrent à nouveau vers l'ouest dès 376 dans des territoires romains où ils servent même comme mercenaires dans l'armée romaine. Certains Wisigoths, sous la direction de leur général Fritigern (mort vers 380 de n. è.), se virent accorder des terres par l'empereur Valens en territoire romain. Mais les mauvais traitements qu'ils y subirent de la part des gouverneurs provinciaux romains devaient conduire à la Première Guerre des Goths et à la bataille d’Andrinople (aujourd’hui Edirne, en Turquie, 378), au cours de laquelle Rome fut vaincue par les Goths de Fritigern. Le roi wisigoth Athanaric (380 – 381) était particulièrement opposé à Rome et à la nouvelle religion romaine du christianisme, qu'il considérait comme une construction romaine et une menace pour la culture et la tradition goth. Athanaric avait en fait la bonne intuition, car Rome pensait que le christianisme qui avait déjà bien aidé à gouverner plus facilement le peuple romain, pouvait avoir une influence civilisatrice sur les Goths, ce qui devait essentiellement les romaniser et les neutraliser en tant que menace. Lorsque le missionnaire chrétien goth Ulfilas commença à convertir les Goths à la nouvelle foi, Athanaric persécuta sévèrement les convertis. Ce n’est qu’en 589, lorsque le roi Récarède Ier choisit de se convertir publiquement, que l’Église catholique entre officiellement au royaume wisigothique d’Espagne. Théodose Ier (379-395), empereur de l'Empire Romain d'Occident, le devint ensuite de l'Empire Romain d'Orient et tenta d'arrêter la progression des Wisigoths, alors en train de se diriger vers la Thrace. En 382, un traité de paix fut conclu entre les Wisigoths et Théodose Ier, bien que l'on ne sache pas exactement qui représentait les intérêts des Goths, Athanaric et Fritigern étant morts à cette époque. Bien que Théodose n'ait pas réussi dans ses efforts d'unification religieuse, la paix qu'il négocia dura jusqu'à sa morten 395. Mais après sa mort, les Wisigoths au service de Rome reçurent encore moins de considération que sous son règne. Les Wisigoths qui avaient participé à la bataille du Frigidus (ou de la Rivière Froide, aujourd’hui la Vipava, en Slovénie) en 394, avaient essentiellement été utilisés comme chair à canon en première ligne pour préserver les troupes romaines. Alaric, chef des fédérés wisigoths, s'opposa à ce traitement de son peuple, les Wisigoths rejetèrent la domination romaine et proclamèrent Alaric roi (395 – 410).


Migrations des Wisigoth (FUTURA)

Alaric Ier tenta d'unir les Wisigoths et les Romains en demandant aux gouverneurs wisigoths d'introduire les coutumes et la culture romaines dans leurs régions. Bien qu'il ait connu un certain succès, Alaric était plus doué pour la guerre que pour l'administration. En 396, n'ayant pas réussi à obtenir les droits qu'il estimait être refusés à son peuple, il conduisit ses forces à travers les Balkans, pillant au passage jusqu'en Grèce (sac d'ATHÈNES en 396). Il se retourna ensuite vers l'Italie, et après un certain nombre d'engagements avec les forces romaines chancelantes, il mit Rome à sac en 410 de n.è. Alaric mourut peu après. À l'issue de quelques tentatives sans lendemain pour passer en Afrique du Nord, son successeur, Athaulf (411-415), mena les Wisigoths à la conquête de la Gaule, établissant un premier royaume. On comprendra que cette « Communauté Wisigothe » arrivant sur les terres gauloises s’était bien mélangée, au cours de ses migrations perpétuelles, avec les différents peuples rencontrés en route, mais qu’elle se sentait toujours « Wisigothe » suite aux épreuves vécues ensemble. Après Athaulf, le roi Wallia (415-418) étendit le premier royaume pour fonder le Royaume Wisigoth (418-721). avec sa capitale Tolosa (Toulouse), choisie en fonction de sa position géographique entre les deux mers et son imposante enceinte. Au début il est contraint de se mettre au service du général romain Flavius Constantius, qui le charge de nettoyer l'Hispanie des peuples barbares qui s'y trouvent, des Vandales et des Alains. Les Wisigoths écrasèrent ces derniers et harcelèrent les Vandales qui finirent par partir vers l’Afrique.

jeudi 13 juin 2024

Les populations protohistoriques sur notre territoire

 LES POPULATIONS PROTOHISTORIQUES SUR NOTRE TERRITOIRE

800 ans avant notre ère trois puissances maritimes basaient leur fortune sur le commerce  méditerranéen. Grecs, Étrusques et Phéniciens s'affrontaient pour conquérir les marchés  de la Gaule du sud en entrant en contact avec les indigènes, pratiquant le commerce avec de nombreux pays e. Ce sont eux qui nous ont laissé des descriptions de leur partenaires. Les IBERES (appelés ainsi par les Grecs, Ίβηρες) un peuple d'origine inconnue, que les Ligures, les Celtes, les Phéniciens, les Grecs et les Romains trouvèrent fixé dans la péninsule hispanique et la Gaule méridionale. Les Ibères sont donc, à ce que l'on en sait, le plus ancien des anciens peuples de l'Europe occidentale dont le nom soit resté, et il est permis de supposer qu'avant les temps historiques ils occupaient, hors des limites que l'Antiquité classique leur assigne, non seulement l'Espagne et le Sud de la France, mais encore toute la Gaule, l'Italie et peut-être la Grande-Bretagne [Carsac , du VIII° au début VI° s. av.n.è.] .

Les CELTES, venus au VI° siècle a.n.è. de l’Orient par la vallée du Danube. On a réuni sous le nom général de Celtes des populations de parlant des langues indo-européennes, qui, à diverses époques de l'Antiquité, se sont successivement répandues sur toute l'Europe. Ils ont envahi les Pyrénées entre 800 et 500 av.n.è. Les GAULOIS (nom donné par César, Galli ; ils se nommaient eux-mêmes « Celtes », Celtae en latin). Il s’agit de l’ensemble de groupes celtiques ayant occupé les territoires de la France, de la Suisse et de la Belgique actuelles et d'une partie de l'Allemagne actuelle.

Carte de la Gaule du temps de César selon l'historien Gustav Droysen d’après les peuples définis par Jules César, (qui a simplifie la situation à l’extrême) : « L’ensemble de la Gaule est divisé en trois parties. » les Belges (en orange),  les Aquitains (en rouge), les Celtes (en vert) et la Gaule narbonnaise / Gaule transalpine appelée ici Provincia Romana (en jaune)

Oublions l'image mythique de la grande forêt gauloise centrale, épaisse et impénétrable, au fond de laquelle vivent dans des cabanes ou des huttes rondes des guerriers hirsutes et paillards. La Gaule est un pays d'alternances de forêts, de plaines cultivées, de bocages et de cités fortifiées. Ses campagnes sont exploitées par un réseau dense de petites fermes et de grandes exploitations. L’agriculture est l’activité la plus importante avec un réseau dense de petites fermes et de grandes exploitations: culture des céréales (millet, orge, épeautre, blé…) et élevage (bovidés, porcs, moutons, volailles…). Concernant l’artisanat, les Gaulois se montrent très compétant dans le domaine de l’armement et de la charronnerie (roues et caisses des voitures) ; ils sont aussi de bons charpentiers, menuisiers, layetiers (fabricants de coffres) et boisseliers (assembleurs de seaux et de baquets). Leur artisanat comprend également la poterie, le travail des peaux et des fourrures (tannage, bourrellerie, cordonnerie…) ainsi que celui des fibres, des écorces et des laines (corderie, tissage, vannerie…) et, à ne pas oublier, l’extraction et la transformation des minerais.

Les Gaulois sont également de bons vivants qui raffolent des festins où le vin coule à flots, même si leurs boissons traditionnelles restent la bière et l’hydromel. Ce sont les marins commerçants grecs phocéens (qui fondent Marseille en 600 av.n.è.) qui leur ont fait découvrir ce nectar, mais très vite, ils apprennent des Etrusques à cultiver eux-mêmes sur leur territoire des vignobles de bonne qualité. On voit qu’ils n'étaient pas isolés. Aux échanges économiques s'ajoute la circulation des hommes engagés dans les armées des grands empires de l'époque hellénistique et romaine, qui ont recruté des Gaulois, qui ainsi, ont vu Athènes et d’autres villes importantes de l’époque.

Les VOLQUES TECTOSAGES (peuple qui cherche un toit), le peuple gaulois sur notre territoire, soumet vers 300 av.n.è. les Ibères du Languedoc et s’installe dans les villes et villages, ainsi dans l’oppidum sur la colline de la Cité (qu’ils fortifieront dans la suite) ; ils ne font que s’agréger à de l’habitat qui existe déjà sur place depuis des siècles. Ce qu’ils apportent, c’est la concentration de l’habitat, de l’activité économie et du pouvoir entre les mains d’une élite, une rupture avec l’Âge de Bronze. Dans leur langue, « ker » ou « kar » veut dire rocher ; ici nous trouvons donc la première partie du nom de Carcassonne.

Ce peuple subit, comme tous les autres, les raids des populations germaniques, les Cimbres et les Teutons, qui ravagent la Gaule à la fin du II° siècle av.n.è. La légende veut que les Volques Tectosages qui migrèrent vers le Languedoc aient participé au sac de Delphes (279 av.n.è.) et se soient emparés d'une partie des trésors du temple d'Apollon de Delphes (à l'origine de l'or des Tectosages "aurum Tolosanum") et l'aient transporté à Tolosates (Vieille-Toulouse), leur capitale. Il est certain, par contre, que ces Tectosages étaient comme les autres Gaulois, d’excellents agriculteurs, grands éleveurs de bétail, téméraires chasseurs et habiles artisans ; ce sont d’ailleurs eux qui auraient commencé l’exploitation de la mine de Salsigne. Suite au choix des Tectosages d’accompagner les Cimbres et les Teutons dans leurs opérations de pillage, les Romains peuvent se rendre facilement maîtres de Toulouse en 106 av.n.è. ; le règne romain sur notre territoire commence.




(Les pièces des Volques Tectosages – Numista)

Les Volques Tectosages nous ont laissé un peu de leur monnaie (des drachmes pesant entre
4.70 et 4.60 g), des colliers


Les torques, colliers valant signe de luxe mais aussi sans doute de puissance sacrée

(Photo La Depêche 24/01/2016)

et, dans la Cité de Carcassonne, des traces de leurs constructions en terre crue partout sous les remparts et dans les pentes.

Sources :

- Encyclopédie gratuite Imago Mundi (cosmovisions.com)

- Wikipédia

- Volques Tectosages • L'encyclopédie • L'Arbre Celtique • 755 • L'encyclopédie •

L'Arbre Celtique (arbre-celtique.com)

- Volques Tectosages - Archive ouverte HAL

- À l'aube de Tolosa, petit voyage chez nos ancêtres les Volques Tectosages | Actu

Toulouse

- Volques Tectosages (huma-num.fr)

- Sur nos traces - Saison 1 - Épisode 06 _ LE GUERRIER GAULOIS ; Mes Archives,

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- Qui étaient vraiment les Gaulois ? | CNRS Le journal

- Colbert De Beaulieu J.-B. Le numéraire des Volcae Tectosages et l'hégémonie arverne.

In: Dialogues d'histoire ancienne, vol. 1, 1974. pp. 65-74.

article JP OPPINGER