Bonne et Heureuse année 2021
Los Ciutadins
Qui se souvient du Nid Joyeux ??? ( les photographies avec les noms sont de Monsieur RJ Calmette)
A la Cité se trouvait un pensionnat de garçons appelé "Nid Joyeux" Maison d'Enfants qui était dirigée par les Soeurs de St Vincent de Paul comme l'indique le panneaux au dessus de la porte d'entrée principale.
Une sœur allait faire les courses pour le ravitaillement du pensionnat avec une ânesse surnommée Grisette.
Quelques jours avant Noël la Cité est toujours vide, pas de touristes, pas de visiteurs et pas de commerçants.
Les magasins sont fermés c'est à dire que la presque totalité des maisons sont closes. Pas une âme qui vive, pas un "gat", de mémoire d'homme jamais nous n'avons connu une situation pareille.
Les volets sont fermés, les rideaux sont tirés et j'arrive à plaindre tous ces petits commerçants qui paient des loyers exorbitants, certains même dépassant les 10 000 euros mensuels, le prix des loyers et des commerces sont à mon humble avis surévalués. Faut croire qu'en temps normal cela rapporte énormément mais aujourd'hui, dans cette période où l'épidémie de coronavirus n'est pas prête de disparaître, que va-t-il advenir de ces petits commerces et de leurs employés???
Une conséquence de ce manque de fréquentation c'est la nature qui reprend le dessus et une véritable coulée verte qui descend de la porte d'Aude. L'herbe hier piétinée par le passage ininterrompu de touristes, pousse allégrement entre les pavés, même dans les ruelles, nous observons ce phénomène jamais vu jusqu'à présent!!!
Je suis allé me promener ce vendredi 4 décembre autour et dans la Cité. Le spectacle est désolant. Dès l'arrivée, on voit un parking qui, en cette période de fête est presque vide. Pour la Saint Nicolas nos voisins Espagnols ont l'habitude de venir profiter de la Magie de Noël, de participer à la marche aux flambeaux et déambuler dans Carcassonne en général et dans la Cité en particulier.
Qui ne connaissait pas René Pech ?? Bien au delà des frontières citadines, sa passion de la chasse l'avait entrainé 'tras los montes'. René était un être jovial, bon vivant, aimant la vie, la bonne bouffe, la chasse et par dessus tout la cité. Engagé politiquement il était devenu conseiller municipal d'où son appellation de 'Maire de la Cité' qu'il défendait bec et ongle.
Après la retraite, il se retira pas très loin de Carcassonne dans un petit village audois en laissant son restaurant Blanche de Castille qui fut transformé en salon de thé. Suite à la maladie qui frappe beaucoup de personnes en cette année 2020, il s'éteignit dans la maison de retraite Carmableu au pied de cette Cité qu'il aimait tant.
2020 une année que l'on n'oubliera pas. C'est avec regrets, comme beaucoup d'anciens citadins, nous n'avons pu tous nous rendre à l'office religieux de la Basilique Saint Nazaire en cette période de coronavirus et de confinement.
Plusieurs Citadins ont disparu pendant cette pandémie comme Michèle Gaillagot, Michel Adroit, Suzon Costes, Antoine Pennavayre.
Une chaîne symbolique interdisait l'accès des lices, à droite après le pont levis, à l'endroit du départ de la calèche.
Madame, Monsieur,
A compter du lundi 16 novembre 2020, la mise en place de plots répondant à toutes ces exigences sera effectuée. La durée des travaux sera d’une semaine environ.
Née en 1934, Suzon était l'ainée d'une fratrie de 5 enfants. Elle passa toute sa jeunesse à la Cité dans ce village, ce quartier si particulier. A 18ans elle travaille au salon de coiffure de Mme Debat qu'elle rejoignait à pieds, matin, midi et soir en passant par le Traouquet !!!
En 1956, mariée à 22 ans avec louis Viau, elle part vivre en côte d'Ivoire, à Abidjan, où elle exerce toujours sa profession de coiffeuse, c'est le bonheur! Elle a 2 enfants, Hélène et Alain mais à 38 ans son mari âgé de seulement 41 ans décède des suites d'une maladie professionnelle.
Elle revient vivre quelques temps à la Cité, chez ses parents et est alors employée à la mairie, au CCAS jusqu'à sa retraite.
Hélas en 2016, la maladie insidieuse de Alzheimer peut être dûe au choc des décès rapprochés de sa sœur Jackie, de son frère Michel et sa belle sœur Maguy, l'obligea à devenir pensionnaire à la maison de retraite Carmableu aux pieds de la Cité.
Le 17 novembre 2020, atteinte du Covid, elle s'éteignit et fut inhumée dans le caveau familial de la Cité.
Dynamique, toujours bien habillée et surtout bien coiffée elle était très au fait de l'actualité, toujours partante pour faire un voyage avec ses amies de la chorale de St Joseph où elle aimait se retrouver le week-end pour chanter à la messe.
Article paru dans la Dépêche du midi
Le décès brutal de Michèle qui n'avait que 65 ans, en ce mois d'octobre maussade, se répandit comme une traînée de poudre dans la Cité, du moins parmi les nombreux amis que Michèle avait dans et hors les limites de "son château" comme elle disait.
Les Gaillagot étaient un nom et une famille connus et estimés parmi les anciens Citadins.
Ils participèrent à la vie de ce village du temps où le tourisme de masse n'avait pas encore envahi les murailles de cette magnifique Cité.
Michèle avait travaillé près de 30 ans soignante à l'hôpital de Carcassonne, par la suite elle aida son mari dans leur restaurant de la Marquière. Toujours souriante, aimable, aimant plaisanter et rigoler elle venait régulièrement dire bonjour à ses amis citadins Guitou et Zabeth au bureau de tabac, c'est là que je la rencontrais, nous échangions quelques blagues puis elle partait saluer d'autres personnes.
Profondément humaine et sociable elle s'occupa entre autre de Jeannot, malade et isolé et prit soin de son linge et de ses repas tout le long de sa maladie.
Ce petit bout de chou aux yeux bleus était une grande dame.
Nous présentons nos sincères condoléances à son époux, ses enfants et petits enfants et leur témoignons toute notre affection.
Los Ciutadins.
Quelques photographies d'une nouvelle restauration de la Basilique Sts Nazaire et Celse.