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samedi 17 décembre 2016
la guerre 23 juillet 1944
LE SOIR DU DIMANCHE 23 JUILLET
1944 A RIBAUTE
( Témoignage
)
______________________
La journée avait été belle et chaude.
La nuit était tombée. Une nuit bien noire, sans lune, sans éclairage public
pour cause de black out. Après avoir écouté les informations diffusées en
français sur Radio Londres, « Les français parlent aux français »,
je m’apprêtais à me rendre à l’ancienne gare du tramway, un petit bâtiment où
la jeunesse ribautoise se retrouvait le dimanche au soir pour danser sur la
musique d’un vieux pick up et où mon frère marié un mois plus tôt m’avait
précédé avec son épouse. Mon père, qui se couchait tôt, sortit de la maison et
fit quelques pas avec moi vers la route où il avait l’habitude d’aller
ausculter le ciel pour se faire une opinion sur les probabilités
météorologiques du lendemain.
Notre maison était celle qui se situe
au n° 12 de la Rue Marcellin Albert ; nous avions donc à gravir les deux
courtes rampes qui nous séparaient de la route. En arrivant à hauteur de
l’impasse aujourd’hui baptisé François
Mitterand, une ombre a surgi de la pénombre, nous avons reconnu à la voix notre
voisine Emma, dont la maison se situait au n° 1 de l’impasse. Elle nous dit que
plusieurs camions venaient d’entrer dans le village et qu’ils étaient
stationnés sur la route, moteurs et feux éteints.
« Je crois que ce sont des allemands »,
dit-elle. La nuit était si sombre qu’on ne voyait pas les véhicules qui
n’étaient pourtant qu’à une vingtaine de mètres, mais on entendait des éclats
de voix à l’accent germanique. Et puis, la voix inquiète de madame Marguerite Rouger, épouse de
l’instituteur, qui cherchait son fils : « Vous n’avez pas vu
Max ? ». A qui s’adressait-elle dans la nuit noire, sur la route où
s’était arrêté le convoi ?
Soudain, une forte détonation et, avec
le sifflement caractéristique des fusées, précisément une fusée éclairante
s’élève, une sorte de serpent éblouissant éclairant pendant quelques instants
d’une lumière crue les murs des maisons et les camions à l’arrêt sur la route.
Mon père, à qui cette chose rappelait sans doute de sombres souvenirs, me
saisit par le bras et nous redescendons précipitamment jusqu’à notre maison
tandis que l’on entend le crépitement d’une mitrailleuse du côté de la gare.
La porte refermée à clef, avec mon
père, ma mère et ma grand’mère maternelle nous allons vivre dans l’angoisse des
heures interminables. Combien de temps les tirs ont-ils duré ? Dix minutes,
peut- être davantage, avec de courtes interruptions. Enfin, après un moment de
silence, une dernière et brève rafale.
Deux
heures après ou peut-être davantage on frappe à la porte ; mon
frère et sa femme entrent. Leurs visages reflètent la peur qu’ils ont connue,
leurs habits déchirés témoignent d’une fuite précipitée à travers des
broussailles et par des endroits ravinés.
Un silence lourd règne maintenant dans
Ribaute. Les chiens qui aboyaient se sont tus.
Au petit matin la stupeur se lit sur
les visages de celles et ceux qui se retrouvent dans la rue et sur la place
pour parler de ce terrible événement.
On apprend qu’il y a eu deux tués,
deux ou trois blessés légers et un enlèvement. Louis Beaudouvy, 23 ans, père d’une
enfant de trois mois, a reçu une balle explosive en plein cœur. Un nommé
Bringuier, homme d’une trentaine d’années qui habitait à Camplong et le jeune
Francis Gélis, 16 ans, étaient embarqués de force sur un camion. Bringuier a
tenté de s’échapper, on l’a retrouvé mort, criblé de balles, dans la partie
haute de la rue de l’Abeille. Francis a
été emmené à Carcassonne, obligé, au besoin à coups de crosse, de se tenir
accroupi et les mains sur la tête tout au long du voyage. Ses parents
réussiront à le faire libérer le lendemain.
Ce dimanche-là, la colonne des
militaires allemands était montée à l’assaut d’un groupe de maquisards situé
sur le territoire de la commune de Lairière, au bord du plateau de Lacamp. Il y
avait eu des tués des deux côtés;
les allemands ramenaient leurs morts dans leurs camions. A Durfort, où ils se
sont arrêtés, ils ont trouvé du vin dans une cave, ils ont bu tout ce qu’ils
ont pu engloutir et sont repartis non sans avoir mis le feu à la seule maison
habitable de Durfort, inoccupée ce jour-là.
A Ribaute le mitraillage avait copieusement arrosé
l’espace de l’ancienne gare. La porte en tôle épaisse du petit bâtiment a été transpercée à plusieurs endroits par les
balles. On a relevé des dégradations de la façade. La maison
d’habitation de Mr Henri Maury, alors maire, a reçu de nombreux impacts. Pour
se protéger des tirs, M. Maury et son gendre, avaient plaqué des matelas contre
les fenêtres. Nous apprendrons le lendemain que le
village de Moux a connu un sort comparable puisque deux jeunes hommes qui
rentraient tranquillement chez eux ont été tués au fusil mitrailleur manié
depuis l’un des camions qui ne se sont
pas arrêtés.
Robert Anguille
(mai 2014)
vendredi 16 décembre 2016
mardi 6 décembre 2016
Les sept archers de St Gimer
Article de Pierre Sire
La légende des sept archers de St Gimer est encore un
témoignage de la croyance superstitieuse aux méfaits du diable et à sa présence
dans ces lieux préférés que sont les carrefours, les ponts, les gouffres, les
puits, etc.
Les habitants de la
Cité de Carcassonne ont toujours cru que le grand puits de son enceinte était
habité par le diable et que des vociférations et des blasphèmes étaient
entendus durant certaines nuits de l'année, par ceux qui s'étaient trouvés aux
alentours.
L'histoire de la Cité nous apprend, du reste, que ce puits a
toujours hanté l'imagination populaire de ses habitants, par suite, sans doute,
de la croyance commune que le riche trésor des Wisigoths y était enfoui En
venant faire le siège et la conquête de la Cité, les Goths avaient apporté le
trésor prodigieux provenant du pillage du temple et du palais de Salomon.
Vaincus à Vouillé par Clovis et contraints à fuir, ils jetèrent ce trésor dans
le puits de la Cité, espérant l'y retrouver plus tard. Rien donc d'étonnant que
la pensée de ce trésor fabuleux ne soit devenue pour les habitants de la Cité
de Carcassonne, le sujet de légendes de toutes sortes, dont celle des sept
archers de St Gimer reste un type particulier et suggestif.
Dans sa littérature
populaire et traditions légendaires de l'Aude (1), Gaston Jourdanne nous la
raconte à peu près en ces termes.
Sept archers de la Cité de Carcassonne avaient dans une
libre conversation médit des Apôtres et de St Gimer évêque de la ville. Un
certain jour revenant de corvée, ces mêmes archers aperçoivent un âne abandonné
et broutant l'herbe sur le bord du chemin. Deux d'entr'eux le saisissent et
sautent sur son dos aux applaudissements de leurs compagnons. Bientôt un
troisième puis un quatrième enfourchent l'animal paisible, dont le dos semble
s'allonger à mesure qu'augmente le nombre des cavaliers. Si bien que les sept
archers perchés maintenant sur l'âne fantastique s'y trouvent à merveille, et
vont leur chemin plein de rires et de bruyantes plaisanteries. Mais pendant
qu'ils avancent, la riche housse dont l'âne errant était recouvert se change,
comme par enchantement, en un drap mortuaire, tandis que l'allure d'abord
paisible de l'animal devient un galop vertigineux. Arrivé en face du cimetière,
l'âne s'arrête brusquement comme pour contraindre les archers effrayés et
raidis sur son dos, à entendre un moment les chants et les psalmodies funèbres
qui semblent sortir de chaque tombe.
Mais l'arrêt n'est que momentané, l'âne comme aiguillonné
par une force invisible, reprend sa course effrénée vers la place du grand
puits de la Cité. Et là, sans donner aux archers le temps de mettre pied à
terre, il se précipite dans le gouffre béant en un saut infernal, entraînant
avec lui les cavaliers qui avaient médit des Apôtres et de St Gimer et
plaisanté imprudemment du diable et de sa puissance. Jamais plus ajoute la
légende, nul n'a revu les sept archers de la Cité. Mais par les nuits d'orage
et de tempête et quand l'horloge de la cathédrale St Nazaire sonne les douze
coups de minuit, on entend sortir du fonds de l'antre diabolique tout illuminé des
reflets d'éclairs effrayants, des imprécations mêlées de râles et de
gémissements. (1).
(1) Littérature populaire et traditions légendaires de
l'Aude. G. Jourdanne.
vendredi 2 décembre 2016
Ecole des Garçons Cité année 1958.1959
Photographie Institut Jean Vigo
La cour de l'école des garçons était arborée et entourée de hauts murs ( au centre sur la photographie)
cette partie visible de l'école est occupée actuellement par le musée de l'école hier c'était la cour de récréation des classes de CP et CE1, nommées autrefois classe de 5ème et classe de 4ème.
Face à la rue Trencavel (angle droit de la photographie) deux bâtiments, une grande cheminée qui étaient la laverie de l'hôtel de la Cité, aujourd'hui une palissade de bois cache l'espace libéré. (bar à vin)
Ma classe de CM2 ( 1ère) année scolaire 1958.59
je me souviens plus facilement des surnoms que des noms ou prénoms Popeye, Naf naf, Choupi, petit casque d'Or, banane, kiki et son frère, Gégé, Sin, Francis, Daniel Olive, Foulques,Daniel, jean, Francis, Tony
je me souviens plus facilement des surnoms que des noms ou prénoms Popeye, Naf naf, Choupi, petit casque d'Or, banane, kiki et son frère, Gégé, Sin, Francis, Daniel Olive, Foulques,Daniel, jean, Francis, Tony
Michel si tu as d'autres noms n'hésite pas écris moi!
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