pour écouter la chanson cliquer sur ce lien
http://www.youtube.com/watch?v=NNVU0x6HcAk
G.BRASSENS
Fin des années 50 début des années 60, la France était une France qui retrouvait espoir, la guerre était déjà loin, les petites gens avaient eu le temps de panser leurs blessures, de faire leur deuil. Les enfants qui chantaient dans leur école « Maréchal nous voilà » avaient eu paradoxalement une jeunesse dans cette période ténébreuse et O combien abominable. Les enfants qui naquirent après la guerre, il n’y a pas de hasard furent très nombreux, système de vases communicants, le fameux « baby boom ».Cette jeunesse là choyée, dorlotée, gloutonne, dévorait, croquait la vie avec des dents de lait. Ces gosses qui connurent les corvées d’eau à la fontaine au bout de la rue du plô pour le quartier du petit puits, qui utilisaient les douches municipales (situées à l’école Jean Jaurès), qui découvrirent la télé chez le petit bourgeois du coin avec la piste aux étoiles, Rintintin, Thierry la fronde, ces gosses étaient assoiffés de vie et d’Amour. Cette fureur de vivre, ce bonheur intense, cette joie incommensurable ne pouvaient aboutir qu’à cette explosion que fut le mois de mai 1968.
Les blousons noirs venus d’Amérique avec Marlon Brando étaient les voyous de l’époque, avec une musique dure, rocailleuse, violente, le rock and roll. Deux styles naissaient, les Rolling Stones avec une jeunesse contestataire, foulant aux pieds tous les tabous, androgyne etc.……….insolents, dont le symbole, une langue sortie de sa cavité buccale ‘ »explication probable de I Can’t get no satisfaction » et une jeunesse bon chic bon genre, costume cravate, plus raisonnée avec pour symbole un petit scarabée, représentée par les Beatles. Cela se traduisait par l’opposition entre la moto pleine de cambouis et la vespa. au milieu de tout ça la bicyclette, la poésie éternelle intemporelle, avec un Georges Brassens , ours mal léché , solide rocher, bien campé sur ses jambes, un phare au milieu de la tempête, ne prenant pas position, silencieux au milieu du tumulte, ayant dit et chanté des choses essentielles ( le gorille) continuant de chanter la vie de tous les jours, la Vie avec un grand V, l’Amitié, l’Amour, parlant du corps féminin avec beaucoup de finesse, de délicatesse, dans cette chanson , ce poème « le Blason » contrastant avec les vociférations d’éléphants en rut que nous entendions sur les ondes de nos radios portables. Ce monument national de tendresse pouvait être virulent contre la connerie humaine et indulgent pour ces petits malfrats à qui il avait attribué des titres de noblesse et des prostituées qu’il défendait bec et ongles . Anarchiste , respectueux des traditions, il refusait l’ordre, la maréchaussée, les flics, par contre il ne fut jamais irrévérencieux envers la religion . certes la messe sans le latin l ‘emmerdait, pourquoi pas !!! j’avoue qu’une messe en latin, avec le prêtre face à l’orient a un impact émotionnel plus intense qu’une messe avec pipos et tambourins. L’athée ne verra qu’obscurantisme là où nous voyons la lumière. Peu importe Georges Brassens a été, est une colonne, un phare , une lumière violente qui peut être douce et bienveillante, une œuvre universelle, un chant d’amour, pour les assoiffés d’Azur, les poètes , les fous, les enfants de la Chimère, un chant d’Amour de la Vie, de l’Homme.
Anton de Ciutad
samedi 13 mars 2010
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Nous sommes un groupe Toulousain (avec un contrebassiste de CARCASONNE !!!) et nous proposons un spectacle appelé "Sauf le Respect..." autour de textes et chansons de Brassens.
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