Les Armes du Moyen Age
Nous avons parlé des sièges de la Cité, parlons maintenant
un peu des armes dont se servaient les combattants de l’époque.
Commençons avec les armes individuelles (I) pour
arriver plus tard aux armes de siège défensives (II) et offensives (III).
I.I - LA DÉFENSE INDIVIDUELLE
L’armure
L'armure est l'ensemble des armes défensives qui
protègent le corps et les membres.
Le cuirassement
reparaîtra avec la broigne carolingienne, tunique de cuir cloutée, puis aux X°
et XI° siècles avec l'adoubement, vêtement renforcé d'écailles
métalliques qui donnera naissance aux hauberts, ou cottes de
mailles, longues chemises faites d'anneaux de métal assemblés et couvrant tout
le corps.
Dessous, on porte le gambison, un vêtement
comportant plusieurs épaisseurs d'étoffe — voire de cuir épais — auxquelles on
ajoute parfois une bourre de coton de soie. Ce vêtement avait la forme d'un
justaucorps à manches.
Seul, il n'arrêtait
pratiquement aucune arme, flèche, lance ou épée, mais la plupart des simples
soldats devaient s’en contenter vu le coût d’un haubert.
Le casque
C’est d’abord le chapeau de
fer ou cervelière (consiste en un timbre arrondi, muni d'un
large bord plat disposé horizontalement ou rabattu, attaché quelquefois sous le
menton par une jugulaire), apparu dans la première moitié du VIII siècle.
Le casque à nasal
se repend en France dès le IX° siècle et y sera fort utilisé jusqu’à la fin du
XII° siècle.
Le passage du casque à nasal au
heaume du XIII° s. s'est fait par l'ajout sur le casque d'une vaste plaque
recouvrant tout le visage. On voit également un couvre-nuque qui fait son
apparition, pour laisser place par la suite aux heaumes complets.
Le bouclier (ou écu)
Le dessin des boucliers à travers
les âges connaît d'innombrables variations pour s'adapter aux diverses formes
de combats pratiqués ainsi qu'aux techniques de fabrication. Il s'en dégage
cependant une constante, puisqu'il est presque toujours bombé, permettant aux
traits de ricocher plus facilement sur sa surface sans pénétrer et donnant
aussi l'avantage d'être plus enveloppant pour le combattant, lui assurant une
meilleure protection des flancs.
Le bouclier a naturellement suivi
le développement de l'armure, si la broigne d'écaille et la maille protégeaient
bien des coups de taille, elles restaient très vulnérables aux armes d'estoc et
aux flèches. Le grand bouclier était donc le complément indispensable de
l'équipement militaire car le pire à craindre à cette époque sans asepsie était
la blessure ouverte, l'infection tuait plus sûrement que la gravité de
l'atteinte.
La forme initialement ovale des boucliers (en bois dans les légions romaines) reste en longueur (pour protéger aussi les jambes) jusqu'à la fin du XII° siècle ; après, en passant du bois au fer, ils sont plus petits et ronds. Finalement ils rétrécissent encore pour une forme plus maniable à pied comme à cheval et aboutissent à l´écu de forme triangulaire très légèrement plus haut que large … et ils seront armoriés à partir du XIII° siècle.
L’épée à une main à
double tranchant européenne (poids environ 1kg !)

d’acier de forme triangulaire. La fusée est la pièce, souvent faite de bois recouvert de cuir, qui sert ensuite de « poignée » et sur laquelle on place la main droite. La garde et la fusée sont toutes deux percées d’une glissière pour venir se placer sur la soie.
L’épée européenne n’est pas un
modèle apparu tout d’un coup, mais provient de l’évolution plusieurs armes
existant auparavant, cela remontant à l’âge de bronze. On peut citer comme
généalogie le glaive, mais surtout la spatha, l’épée longue romaine
(La spatha est une arme qui s’inspire d’armes germaniques, et est surtout
employée pour la taille. Elle apparaît au début du IIIe siècle et a été
utilisée jusqu’au VIIe siècle).
Par la suite, ce type d’épée a été
utilisé entre le VIII° et le XI° siècle suivant l’évolution en différents
modèles (formes de pommes, de la garde et type de lames). Cette épée à
une main est aussi la plus répandue du XI° au XV° siècle.
Cela s’explique très bien par le
fait qu’elle peut être utilisée en combinaison avec un bouclier. Cette
combinaison reste la plus efficace sur le champ de bataille, proposant
protection et capacité d’attaque efficaces. Même lorsque l’armure évolue pour
intégrer des pièces de plates, à partir du XIVe siècle, rendant les coups
de taille bien moins efficaces l’épée à une main reste une arme usuelle. Selon
les modèles sa longueur totale est autour de 1m (plus ou moins 5cm), pour un
poids autour de 1kg (plus ou 0,2kg).
Tout d’abord, l’épée mérovingienne est plus courte que sa descendante puisqu’elle mesure 85cm contre 120cm pour l’épée allemande. Autre point important, la garde de l’épée mérovingienne est faite pour une prise à une main, ce qui est cohérent avec sa longueur, alors que l’épée allemande est une épée dite bâtarde, tenue à deux mains avec la possibilité de porter des coups avec une seule main.
L’utilisation visée de ces épées est également bien différente.
La mérovingienne est une épée de taille, avec une lame large, que l’on va utiliser pour couper donc trancher un membre, car les deux armes une fois affûtée peuvent trancher, mais seule la mérovingienne va permettre une frappe efficace et mortelle.
L’épée allemande, par la finesse de sa lame et de sa pointe est faite pour l’estoc, le but étant de venir planter la pointe dans l’adversaire.
Le changement dans l’utilisation de l’épée est justifié par une évolution des techniques de combat, de l’équipement et surtout de l’armure.
Source : L’Epée au Moyen-Âge, première partie | Brèves Médiévales (wordpress. fin du XVe° siècle.Article de JP Oppinger.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
" Los Ciutadins " Une association, un blog pour la défense de notre patrimoine la Cité.
A vos claviers vos commentaires sont les bienvenus
Merci Anton de Ciutad