Dans l'après midi les gens commencent à s'installer sur les pelouses des Berges de l'Aude.
Les tables de camping et glacières sont de sortie, tout est prévu pour une attente de plusieurs heures. Le temps n'est pas de la partie, une vingtaine de degrés à peine, un vent froid balaye l'Aude, des incendies attisés par le feu dévastent le Narbonnais.
21 heures, la foule est dense, quelques mètres carrés sont encore disponibles.
22h30 précises, le feu d'artifice commence et nous assistons à un spectacle unique, magnifique et splendide.
Les photographes s'en donnent à coeur joie et mitraillent les différents tableaux de ce feu.
Les photographes s'en donnent à coeur joie et mitraillent les différents tableaux de ce feu.
"avec
mon doigt de feu fouinant dans les étoiles j'ai fait jaillir quelques
étincelles. Et comme cela marchait, mon doigt m'a dit recommence. Le ciel en
fut tout aise et se mit à parler. Là où certains entendirent des grondements,
moi j'ouissais moult jouissances.
Refelemele! Oui, là et là. De l'ongle sur l'ardoise des cieux sortirent des
paillettes, de cet or des alchimistes qui enflamment les esprits. Paulette à
mes côtés la voix qui trompette piaillait de plaisir, le rose sur les joues,
des éclairs chocolat et vanille dans les yeux. Pan-pan. Vazy Emile rejoue moi
z'en ... quel archange parent des frères Lumière, venu ici jouer un soir avec
des allumettes, nous a foutu le paysage sans dessous-dessous. Jetant dans une
toile à la Soulage, une mosaïque de pierreries, de verroterie, de lucioles
soudainement réveillées et mises en scène. Même un moment on crut y voir
quelques arbalétriers flécher ces nuages s’éparpillant en larmes étincelantes
soulevant les hi,les ha, les ho que n'auraient pas dédaigné nos fameux cadets
de Gascogne. Vous permettez, je vais me remettre une coupe de Blanquette... et
comme je le disais encore hier soir à Paulette se prenant tout à coup pour Dame
Carcas me prenant pour un cochon: bois ma fille, ce breuvage met des étoiles
dans les yeux des demoiselles. Et c'est là que j'irai puiser ton feu dont tu me
donnes la vie."
Bernard Mathieu.
Des cris, des applaudissements saluent chaque fusée, jeunes, moins jeunes, enfants, tous sont éblouis, admiratifs d'un spectacle inoubliable.
Pendant ce temps c'est le drame à Nice, un camion fonce sur la foule, bilan 84 morts de nombreux blessés, l'horreur.........
Superbe!!
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