Pendant qu'Antoine creusait, creusait, creusait, Jean Paul 1er, son fils, polissait, polissait, polissait.
La situation était dramatique dans nos terres occitanes. Le Seigneur du Languedoc Roussillon, comte de Montpellier, regardait d'un air malicieux et pétillant , les préparatifs du Grand Tournoi de Septembre où deux chevaliers s'affronteraient probablement sur deux tours dans nos lices citadines. Notre très puissant Seigneur détenait les cordons de la bourse, et tout le monde connaissait ses largesses envers ses amis et alliés . Notre bonne, vieille Cité n'avait pas suffisamment de frèche pour remonter une situation devenue catastrophique au fil des ans.
Le grand Argentier, lui même,un des plus grand serviteur de l'état s'arrachait les quelques cheveux qu'il avait sur la tête Cependant tout semblait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes et rien n'était visible parmi le peuple, d'où cette obsession de Jean Paul de faire ses lunettes. Jean Paul polissait, polissait, polissait, pendant que les rosés de la Vilatade et des Albarels coulaient à flots, c'était l'été, c'était la fête, des chanteurs saxons venaient chanter sur de grandes esplanades, les chanteurs du royaume de France se contentaient de Théâtre tout respirait la joie , le bonheur. Les toros attendaient dans leurs pâturages Espagnol leur jour de gloire, Les Occitans apatrides espéraient leur soirée , la soirée, la seule l'unique qui valait bien un petit sacrifice. Il faisait beau, il faisait chaud, les filles étaient belles, les hommes étaient beaux dans leur tricot de peau.
Les barons dissidents des contrées voisines vinrent prêter main forte et se réunirent dans les jardins de l'écurie de la Bastide où le régiment des Dragons du Roi avait son campement. Ils décidèrent de faire l'union sacrée, entre hommes, en rappelant que l'oignon faisait la force et plongeait ceux qui en mangeaient sans toutefois en abuser, dans une espèce de bonheur intérieur, sans utilisation de produit illicite.
De la fronde utilisée jusqu'à présent, on passait à la catapulte pouvant lancer de très gros pavés dans les mares. tout était prêt ou presque pour l'affrontement final. Aussi Jean Paul 1er polissait, polissait, polissait ses lentilles, ennemi de la nuit et des ténèbres il polissait pendant que son vieux père creusait, creusait, creusait.
Jean Paul aura -t-il fini ses lunettes ? Antoine trouvera-t-il son trésor ? vous le saurez probablement dans le prochain épisode.
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