samedi 13 février 2010

Un Citadin raconte 2ème récit suite

Pour un jeune de 18 ans monter à Paris : l’angoisse !!! Une aussi grande ville ! lui qui n’avait connu que son village, sa Cité et sa campagne environnante. Le jeune Citadin prit donc le train pour Paris. Ses amis lui avaient fait toutes sortes de recommandations notamment d‘éviter cette machine infernale, celle qui refoule les pecnos. Il savait que c’était une blague, mais fit semblant d’y croire. Arrivé à Austerlitz après une longue journée de train , plus de 10 heures pas très confortablement assis avec pour tout repas un sandwich saucisson beurre que lui avait préparé Grand-mère, il découvrit cette gare immense avec des gens partout, le teint blafard, hagard et courant dans tous les sens. Il suivit donc cette foule après un moment d’hésitation jusqu’au dehors et là une queue de gens attendait les taxis, rangés en file. Perplexe il posa sa valise en carton bien sûr, alluma une gitane , une cigarette bien sûr, et attendit en espérant que quelques chose  se passe, sa valise aux pieds, il n’entendait plus rien même pas le bruit des klaxons ni le bruit, incessant et pétaradant des voitures et autres camionnettes. Qu’allait il faire? il ne connaissait pas le métro et avait pour seule adresse :12 rue Barrault dans le 13ème, que pouvait-il faire d’autre? sinon attendre mais attendre quoi? Soudain une main se posa sur son épaule, il sursauta, plongé qu’il était dans ses pensées, la tête dans un nuage de fumée, un jeune, comme lui, une valise à la main lui dit :


- t’es pas de Carcassonne toi ?  tu vas rue Barrault ?

-  et mais je ne connais rien ici ! ni métro, ni taxis rien …. Rés…rés…que dalle… nada……nothing.

- t’en fais pas, moi je connais, on va se payer un taxi.

A peine installés, toujours méfiant, il s’aperçoit que le compteur affichait 1.50 F .. –

on se fait avoir………

il le signale à son nouveau copain qui éclate de rire

C’est la prise en charge !!!!

Arrivés enfin rue Barrault, il eut le plaisir de retrouver des Audois qu’il connaissait du Lycée et qu’il ne lâcha plus d’une semelle. La répartition des chambres d’hôtel se fit et il partagea sa chambre et son lit avec l’un d’eux.

Les trois premiers mois furent difficiles il n’avait pas trop d’argent et ne savait pas où aller pour se distraire et l’estomac presque vide pendant le week End aggravait la situation.

Le Citadin suivit une formation théorique et pratique, mais il s’aperçut bien vite que ces parisiens ( formateurs compris) n’appréciaient pas du tout ces jeunes provinciaux, la pédagogie de ces personnes était très limitée, ils avaient dans la tête l’image de gens du midi qu’ils devaient rencontrer pendant les vacances, comme des buveurs de pastis, des joueurs de pétanque, des comiques et des fainéants. Quels que soient les résultats aux devoirs, ce serait un zéro pointé. Une entrevue avec le directeur, au fort accent méridional, ne changea rien à l’affaire, même une visite au grand patron, originaire d’un village près de Carcassonne, se solda par un échec. Le Citadin et son copain de Limoux lui avaient apporté un coffret de blanquette qui s’avéra par la suite être un coffret échantillon avec des bouteilles vides……..

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