dimanche 15 décembre 2013

les mots et les expressions de chez nous









CAPEGER
Récemment nous avons vu « cabusser ». Aujourd’hui, « capéger » est un verbe que nous aimons bien. De l’occitan « capejar », il est surtout employé dans l’Ouest du Languedoc. On l’utilise pour un hochement de tête particulier ! Vous savez au moment où l’on commence à s’endormir, lorsqu’on baisse la tête et qu’on la relève soudainement, par exemple quand on est à table après un bon « friginat » (ragout de porc ou de sanglier accompagné de haricots blancs de Castelnaudary avec des couennes), que tout le monde bavarde, mon voisin a « capégé » !
A Padern, dans les hautes Corbières, on entend au cagnard du village  « Regarde-le ce papet, il ne va pas tarder à « ronquer » (dormir en ronflant), il n’arrête pas de « capéjer » ! ». Bon « roupil » ! (Bonne sieste)






CEBE
Les amateurs d’oignon ne seront pas dépaysés avec ce nom issu de l’occitan et très répandu dans la région. Si dans l’Hérault, à Lézignan-la-Cèbe, on fête l’oignon doux; dans l’Aude, chaque année, à Citou, dans la Montagne Noire, on honore en automne, ce succulent  oignon doux qui se conserve six mois de l’année.
La « cèbe » (de l’occitan « ceba ») est donc cette plante potagère de la famille des liliacées, qui fait beaucoup de bien pour l'alimentation quotidienne mais avec des conséquences physiologiques désagréables pour l’entourage. La « cèbe » entre dans de très nombreuses préparations culinaires du Midi.
Notons que comme « manhaguette » avec « manhac » et « mamette » avec « mamé », la « cébe » a son diminutif : la « cébette »(de l’occitan « cebéta ») que l’on traduira plutôt par oignon tendre, que l’on trouve normalement sur les étals dès le printemps avec ses lieutenants les radis pour mieux déguster une bonne salade!





BOULEGUER
« Allez, boulègue, boulègue ! » peut-on entendre les soirs de loto dans la salle des fêtes de nos villages où les joueurs espèrent faire quine ou carton plein pour remporter le panier garni ou le gros lot !
« Boulègue » signifie mélanger et donc, il faut que celui qui tire les numéros du sac ou de la boule, mélange bien les pions contenus dans sa sacoche. L’exclamation est le plus souvent prononcée par un joueur malchanceux ou impatient qui n’arrive pas à aligner une (ou un) quine (série de cinq numéros rangés sur une même ligne horizontale d’un carton)





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