jeudi 19 décembre 2013

Point trop n'en faut



Sur Facebook la photographie d'un livre pour les Nuls, m'a donné l'envie d'écrire ce petit billet ci-dessous:




 Il est écrit:
Un livre simple, clair et drôle pour comprendre l'univers en développant l'attractivité de la Cité hors saison! 
Comprenne qui pourra!
 J'avoue qu'à la lecture de cette page je suis resté dubitatif, j'ai lu beaucoup de choses mais là, je m'interroge, il est vrai que sur facebook je ne saisis pas tout; question de génération probablement...
Et pour terminer 'à mettre entre toutes les mains', même pour ceux qui ont des difficultés de compréhension, donc je devrais comprendre! ben non!!!



 Je suppose que le créateur de cette page a voulu s'adresser de façon humoristique aux commerçants qui ferment leurs boutiques durant 4 mois d'hiver pendant la période dite de morte saison, représentant la majeure partie du commerce Citadin.
Comment leur faire ouvrir les portes? Certains voudraient bien travailler, j'en suis persuadé,  mais ils ne peuvent pas commercer, les baux commerciaux de 8 mois sont monnaie courante à la Cité.
Les autres, propriétaires d'un ou plusieurs commerces, ferment quand ils veulent. C'est leur Liberté et je ne la conteste pas.
Maintenant penser que l'attractivité de la Cité est dûe aux Commerçants, permettez moi d'en douter....
La première chose intéressante et attractive lorsqu'on  vient voir un monument, c'est le monument lui même et non pas le marchand de bibelots. Pour ceux qui aiment la Cité en tant que forteresse médiévale et non centre commercial c'est tout simple et évident.



Une question se pose:
- Doit-on transformer la Cité en parc d'attractions comme Disney-land ou la Foire de Paris ou le Village d'Astérix avec manèges, jeux et spectacles???
De mon point de vue c'est regrettable, mais cela va arriver!!! pourquoi ???
J'arrive à croire finalement que c'est inéluctable, j'ai longtemps pensé à de l'incompétence, à un manque d'ambition, à une vue limitée, à un manque de prévision... mais non!!!.



 La cité a été vidée de la totalité de ses habitants, sciemment, en quelques décennies. Il ne reste plus qu'une poignée d'habitants ayant un commerce citadin et qui dérangent encore.
Mais patience,
tout comme ils ont réussi a démolir, à supprimer les habitations dans les lices et chasser les habitants impuissants,
qu'ils sont arrivés à faire ce que nous avons toujours craint: un lieu sans humanité, sans vie, sans âme, un simple décor où tout est faux où tout sonne faux au nom de la rentabilité et de l'industrie touristique.
Dans quelques mois, quelques années toute contestation sera anéantie, faute de combattants de ce lieu de vie que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître.
Aujourd'hui nous sommes dans une situation telle qu'il n'y a plus de place pour de nouveaux commerces, la presque totalité des maisons, des garages, des cours, des places publiques sont transformés en magasins et terrasses. Pour aller un peu plus loin dans la logique économique, commerciale et de rentabilité l'on réclame à cors et à cris des animations, des attractions qui doivent générer des revenus supplémentaires. (Des tournois de chevaliers et autres marchés médiévaux).
Comme l'espace est limité à l'intérieur de la Cité, ces animations se créent progressivement dans les lices, et, de provisoires, elles deviendront permanentes donc lentement mais sûrement, nous arriverons à un parc d'attractions.



Bien sûr ce n'est pas pour demain, il a fallu un siècle pour "nettoyer" supprimer les habitations à but non lucratif et ses habitants, petits employés et ouvriers, de l’extérieur et de l'intérieur de la Cité.
Il reste encore quelques années de médiocrité avant la nullité absolue.
Mais où sont nos jeunes années? La qualité de vie recherchée était plus importante que cette sacro-sainte rentabilité qui ne profite toujours qu'aux plus "gros" et qui maintient les plus "petits" dans une précarisation croissante.
Nous luttions pour vivre et travailler au pays, nous refusions que notre département devienne le Bronze cul de l'Europe, nous affirmions une identité Occitane forte, reconnue et nous ne mangions pas du cathare à toutes les sauces.
 Mais où est ce temps où nos platanes étaient en bonne santé, où notre 113 traversait de bien pittoresques villages où le cassoulet en boite de conserve était une hérésie où nos vins titrant 11 à 12 degrés étaient sublimes, nous avions "encore de la paille dans nos souliers" et notre accent ne nous faisait pas honte.
Il y a avait une sorte de fierté d'être du Sud en général et de l'Aude en particulier.
Mais l' industrialisation non acceptée, dans ce département rural qui possède de nombreux vestiges et monuments, une façade maritime, les Corbières, les Pyrénées, la Montagne Noire, une diversité de paysages que nous ne retrouvons nulle part ailleurs, a été abandonnée au profit d'un tourisme envahissant, notre département a cédé à la facilité et est devenu un des plus pauvres de France.

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