samedi 16 septembre 2023

La Via Aquitania dans le réseau des voies Romaines

 

La Via Aquitania dans le réseau des voies romaines

Voyages du temps des Romains




Si l'on demande aux gens de nos jours, quels sont les vestiges romains qui leur viennent à l’esprit, seront cités le pont du Gard, le Colisée, les amphithéâtres de Nîmes ou d’Arles, le théâtre d’Orange… Mais rares seront ceux qui spontanément évoqueront les voies romaines.

Pourtant, combien de villages se targuent d’avoir sa voie romaine ? Simple chemin de terre, route désormais goudronnée, ligne de buissons, ligne claire et rectiligne apparaissant dans des champs céréaliers ou plus évocatrice, une voie pavée. Il n’est pas de région en France qui ne prétend posséder sa « via romana » oubliant, pour une fois, l’antériorité de voies gauloises dont le réseau était déjà bien dense avant même que les légions de César ne les utilisent pour la conquête de la Gaule chevelue.

Présentation du réseau routier romain

Une source incontournable concernant le réseau des voies romaines : la table de Peutinger.

Il s’agit d’une carte schématique appelée du nom de son ancien possesseur, Conrad Peutinger humaniste allemand du 16ème siècle.

L’exemplaire qui est parvenu jusqu’à nous est une copie médiévale du 12ème ou 13ème siècle d’une carte romaine datant, elle, du 3ème et 4ème siècle p.C.

Elle se présente sous la forme d’un rouleau de parchemin formé de 11 feuilles d’une longueur de 6,80m et d’une largeur de 34cm (une 12ème feuille évoquant l’extrême ouest de l’Europe ayant disparu).

Cette carte surprend l’individu du 21ème siècle du fait de l’absence d’une échelle et surtout de la déformation des terres qui aplatissent fortement les littoraux nordiques et méditerranéens.

Cette table offre de précieux renseignements pratiques : les voies de communications, leurs interconnexions, les distances entre les principales cités, les relais du cursus publicus… Cette table de Peutinger, de par les informations qu’elle fournit, tient plus d’une sorte de G.P.S. « Europe » que d’une carte I.G.N. soucieuse de représenter le plus 

fidèlement possible sur une feuille une réalité traduite en deux dimensions et à échelle réduite.



Une des 11 feuilles qui constitue le Table de Peutinger

Les trois grands types de voies romaines

  • La via Publica, voie publique, accessible à tout le monde.

  • La via Vicinala, voie vicinale, souvent une liaison entre les voies publiques et aussi d’un accès libre.

  • La via Privata, voie privée est de l’accès limité (chemin de servitude).

Le réseau impérial et le réseau gallo-romain

La première voie construite par les Romains, surnommée par eux la reine des voies, fut la via Appia reliant Rome à Capoue en 312 a.C.



La voie Appienne ou Via Appia. Sa construction fut ordonnée par le censeur Appius Claudius Caecus. Elle joignait à l’origine Rome à Capoue, puis fut prolongée jusqu’à Brindes (Brundisium).

 Puis, petit à petit, la botte italienne fut pourvue, au fil des siècles d’un véritable maillage de voies dont les plus connues sont les viae Aemilia, Aurelia, Claudia, Flaminia, Julia, Latina, Tiberina…


L’Empire, à son apogée, s’étendait des frontières de l’Ecosse à l’Irak et du Maroc à la Roumanie. Il comptait environ 150 000 km de réseau routier : on peut comparer ce chiffre avec celui de notre réseau routier français actuel, 893 000 km en 2001.

En Gaule romanisée, on compte quatre grands axes principaux partant de Lugdunum :

  • une vers la Germanie jusqu’à Colonia Claudia (Cologne),

  • une vers l’Italie vers Rome,

  • une vers l’île de Bretagne via Portius Itius (Boulogne)

  • et une qui se dirige plein ouest vers Mediolanum (Saintes)

Un travail de recherche  de notre ami JP Oppinger qui necessite plusieurs articles tous aussi importants les uns que les autres.

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