Antoine Cassagnol, comme les Chats d'Oc qui pompaient, creusait, creusait, creusait. Tout ce qui se passait à l'extérieur ne l'intéressait pas, il ne se sentait pas concerné, pourtant une inquiétude grandissante régnait dans la province, depuis que le Connétable avait été obligé de quitter ses fonctions et ses appartements pour une sombre affaire de bulletins.
Certaines personnes de la maréchaussée étaient impliquées ainsi que d'autres personnages connus pour leurs compétences, mais on ne savait pas lesquelles. De toute façon ils étaient compétents, c'était essentiel et le peuple n'avait pas à savoir, ni connaître de quoi ni pourquoi. La colère grondait et enflait et malgré les grandes fêtes estivales, les jeux de cirque et d'arènes offertes gratuitement à la populace. Dans cette ambiance malsaine, la vie continuait malgré tout. La famine était toujours présente et le peu de travail existant se faisait dans le noir. Ca Antoine l'avait compris et il creusait, creusait, creusait. Les rumeurs de la ville ne l'atteignait pas. Il était devenu sourd aux cris de détresse de ces personnes malheureuses qui avaient perdu dans une heure, 60 minutes exactement , l'équivalent nécessaire pour nourrir sa femme et se huit enfants pendant 60 ans.
le seul luxe d'Antoine , c'était son Pipo et quand il jouait son esprit était musique et il oubliait pour quelques instants toute cette misère, toute cette noirceur, toute cette crasse. Jouant les yeux fermés il voyait la Lumière. Dans les soirées qu'il animait pour quelques petites pièces seulement, sa principale ressource, il imposait un certain respect.Était ce du à son aspect physique, à cette couleur de peau qui le rendait comme transparent , à son détachement envers tout ce qui l'entourait ou bien à cette force étrange qui émanait de son corps usé?. La soirée terminée, il empochait son gain après avoir bu son dernier verre de rouge, in vinas veritas, et regagnait sans dire un mot sa cave.
Il reprenait son activité. Tard dans la nuit il déversait , près de la Barbacane Notre Dame ( Carcas?) la terre tirée du sol et au petit jour il s'endormait , à l'heure où les braves gens et ceux qui ne l'étaient pas , s'éveillaient.
Il creusait, creusait, creusait. Une nuit de fatigue physique et mentale, il n'eut pas la force d'aller jeter son chargement de terre avec Belleavoir et le déversa dans un jardin. Cette terre noire, riche et souple jamais exploitée promettait une très bonne récolte; au bouts de quelques jours son jardin avait changé d'aspect et était surélevé de plus d'un mètre. Les voisins par l'odeur d'humus alléchés demandèrent à Cassagnol d'où provenait cette terre. Antoine fumait une cigarette roulée de tabac gris, sous son figuier à l'ombre de midi, avant d'aller se coucher. Il ne répondit pas. Ils le supplièrent de leur fournir quelques brouettées de cette matière à leurs yeux miraculeuses, on en mangerait, disaient ils, mais ils ne le firent pas. ils portaient cette terre à leur visage, humaient toutes narines dilatées, en fermant les yeux et dans leur tête les tomates rouges étaient aussi grosses que les courges oranges.
Devant l'insistance de ses voisins, Antoine, brave homme, bourru et silencieux , décida de vendre cette terre du sous sol par lui exploitée. Toute la famille participa à cette folle entreprise, il devint très riche tant la valeur reconnue de cette terre était grande. Il agrandit son activité en achetant un droit d'exploitation de la Barbacane Notre Dame à l'entrée Porte Narbonnaise.
Au bout de quelques mois, un fossé se dessina, s'élargit et s'agrandit au point d'abaisser considérablement le passage de cette entrée de la Cité. Le rabin Levis fit don à la ville dansante, chantante et ruinée d'un pont de bois mobile pour faciliter l'accès de ses concitoyens. Depuis le fossé est là il deviendra le terrain de jeu des jeunes gens de la Cité qui avec une vessie de porc dans les mains devaient la transporter à l'autre extrémité du terrain, tous les coups étaient permis, à une seule conditions qu'ils ne laissent pas de traces ou qu'ils soient donnés discrètement. L'hiver les chataignes remplacaient les citrons et le verre de rouge chauffé.
Il fut une époque même où les autorités eurent l'idée de le remplir avec de l'eau, ça ferait plus joli, pensaient ils ,avec des canards et des cygnes, mais très vite cette idée tomba à l'eau comme celles qui consistait à créer des bains romains à ciel ouvert, d'organiser une régate ou une compétition des planches avec une voile.
Homme d'affaires le jour, la nuit venue Antoine creusait ,creusait, creusait. Il devint un homme riche et gros, son portefeuille augmentait de volume, sa tête enflait, ainsi que ses chevilles et son foie, son liquide préféré étant toujours le rouge. Il avait épuisé toute la cave de Gaston. Le tavernier ruiné, se jeta du haut des tours de la Porte Narbonnaise devant les yeux orifiés de Marie Notre Dame, gardienne de ces lieux. Elle ne put le retenir et pria, un vol de corneille, au chant mélodieux emporta notre Gaston dans le ciel des Cieux. Toutes les jeunes filles de la Tête Noire, devenues orphelines, prirent le voile, créerent le Jid Noyeux et se vouèrent corps et âme à la rééducation de ces jeunes pubères, jetés, rejetés, abandonnés par manque ou par trop d'Amour.
Antoine la nuit, creusait, creusait, creusait, le jour vendait, vendait, vendait.
trouvera t il enfin ce trésor des Wisigoths , vous l'apprendrez peut être, dans un épisode suivant.
Certaines personnes de la maréchaussée étaient impliquées ainsi que d'autres personnages connus pour leurs compétences, mais on ne savait pas lesquelles. De toute façon ils étaient compétents, c'était essentiel et le peuple n'avait pas à savoir, ni connaître de quoi ni pourquoi. La colère grondait et enflait et malgré les grandes fêtes estivales, les jeux de cirque et d'arènes offertes gratuitement à la populace. Dans cette ambiance malsaine, la vie continuait malgré tout. La famine était toujours présente et le peu de travail existant se faisait dans le noir. Ca Antoine l'avait compris et il creusait, creusait, creusait. Les rumeurs de la ville ne l'atteignait pas. Il était devenu sourd aux cris de détresse de ces personnes malheureuses qui avaient perdu dans une heure, 60 minutes exactement , l'équivalent nécessaire pour nourrir sa femme et se huit enfants pendant 60 ans.
le seul luxe d'Antoine , c'était son Pipo et quand il jouait son esprit était musique et il oubliait pour quelques instants toute cette misère, toute cette noirceur, toute cette crasse. Jouant les yeux fermés il voyait la Lumière. Dans les soirées qu'il animait pour quelques petites pièces seulement, sa principale ressource, il imposait un certain respect.Était ce du à son aspect physique, à cette couleur de peau qui le rendait comme transparent , à son détachement envers tout ce qui l'entourait ou bien à cette force étrange qui émanait de son corps usé?. La soirée terminée, il empochait son gain après avoir bu son dernier verre de rouge, in vinas veritas, et regagnait sans dire un mot sa cave.
Il reprenait son activité. Tard dans la nuit il déversait , près de la Barbacane Notre Dame ( Carcas?) la terre tirée du sol et au petit jour il s'endormait , à l'heure où les braves gens et ceux qui ne l'étaient pas , s'éveillaient.
Il creusait, creusait, creusait. Une nuit de fatigue physique et mentale, il n'eut pas la force d'aller jeter son chargement de terre avec Belleavoir et le déversa dans un jardin. Cette terre noire, riche et souple jamais exploitée promettait une très bonne récolte; au bouts de quelques jours son jardin avait changé d'aspect et était surélevé de plus d'un mètre. Les voisins par l'odeur d'humus alléchés demandèrent à Cassagnol d'où provenait cette terre. Antoine fumait une cigarette roulée de tabac gris, sous son figuier à l'ombre de midi, avant d'aller se coucher. Il ne répondit pas. Ils le supplièrent de leur fournir quelques brouettées de cette matière à leurs yeux miraculeuses, on en mangerait, disaient ils, mais ils ne le firent pas. ils portaient cette terre à leur visage, humaient toutes narines dilatées, en fermant les yeux et dans leur tête les tomates rouges étaient aussi grosses que les courges oranges.
Devant l'insistance de ses voisins, Antoine, brave homme, bourru et silencieux , décida de vendre cette terre du sous sol par lui exploitée. Toute la famille participa à cette folle entreprise, il devint très riche tant la valeur reconnue de cette terre était grande. Il agrandit son activité en achetant un droit d'exploitation de la Barbacane Notre Dame à l'entrée Porte Narbonnaise.
Au bout de quelques mois, un fossé se dessina, s'élargit et s'agrandit au point d'abaisser considérablement le passage de cette entrée de la Cité. Le rabin Levis fit don à la ville dansante, chantante et ruinée d'un pont de bois mobile pour faciliter l'accès de ses concitoyens. Depuis le fossé est là il deviendra le terrain de jeu des jeunes gens de la Cité qui avec une vessie de porc dans les mains devaient la transporter à l'autre extrémité du terrain, tous les coups étaient permis, à une seule conditions qu'ils ne laissent pas de traces ou qu'ils soient donnés discrètement. L'hiver les chataignes remplacaient les citrons et le verre de rouge chauffé.
Il fut une époque même où les autorités eurent l'idée de le remplir avec de l'eau, ça ferait plus joli, pensaient ils ,avec des canards et des cygnes, mais très vite cette idée tomba à l'eau comme celles qui consistait à créer des bains romains à ciel ouvert, d'organiser une régate ou une compétition des planches avec une voile.
Homme d'affaires le jour, la nuit venue Antoine creusait ,creusait, creusait. Il devint un homme riche et gros, son portefeuille augmentait de volume, sa tête enflait, ainsi que ses chevilles et son foie, son liquide préféré étant toujours le rouge. Il avait épuisé toute la cave de Gaston. Le tavernier ruiné, se jeta du haut des tours de la Porte Narbonnaise devant les yeux orifiés de Marie Notre Dame, gardienne de ces lieux. Elle ne put le retenir et pria, un vol de corneille, au chant mélodieux emporta notre Gaston dans le ciel des Cieux. Toutes les jeunes filles de la Tête Noire, devenues orphelines, prirent le voile, créerent le Jid Noyeux et se vouèrent corps et âme à la rééducation de ces jeunes pubères, jetés, rejetés, abandonnés par manque ou par trop d'Amour.
Antoine la nuit, creusait, creusait, creusait, le jour vendait, vendait, vendait.
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