vendredi 2 mars 2012

Putas de gos



                                                          MERDE alors !!!

               Ce jour là la nature offrait ses plus beaux atouts, palette de couleurs allant du vert au jaune au brun au rouge au bleu. Je me promenais solitaire le long de ce lieu que l’on appelle Païchérou, près du barrage (en occitan une païchère), j’étais ébloui, le barrage bruissait, des canards multicolores se disputaient un morceau de pain que quelques mémés du quartier apportaient régulièrement, à petits pas, avec leur petit chien attaché par une petite laisse, discrètes, en silence, en se cachant même, la peur du gendarme, car avoir un petit compagnon ébouriffé et mal coiffé est très mal vu par certains pisse-vinaigre qui ne donneraient pour rien au monde un morceau de pain aux petits oiseaux ou aux canards, qui ne donnent pas par principe. La charité même serait pour eux un vilain mot, bannie de leur cervelle et surtout de leur cœur.


                          M’étant assis sur un banc, devant ce fleuve au prénom féminin, mon esprit me ramena plus de cinquante ans en arrière, au temps où adolescents nous allions à l’Ilette nous baigner, face à l’actuelle piscine, une île de quelques dizaines de mètres carrés lui avait donné son nom. Si la nature pouvait parler elle nous dirait les premières amours, les premiers émois, la naissance d’éphémères et parfois longues histoires d’amour de débutants, apprentis de la vie et je ne pus éviter l’image radieuse de quelques visages d’adolescentes riantes de ma jeunesse. La nature parle à qui sait l’écouter, la regarder, l’observer et l’aimer. La beauté de ce paysage, pour fond, rempli d’amour  avec ses petites personnes âgées, presque irréelles et leur petit compagnon, petit caniche bâtard, me pinça le cœur.

              Je me levais, il faisait froid, je ne savais pas combien de temps j’avais passé, perdu dans mes souvenirs, mon pied écrasa quelque chose de mou, j’allais pester…, puis je me mis à rire, je frottais mon pied contre une touffe d’herbe en pensant que j’allais certainement toucher de l’argent et je repris le chemin qui longe le cimetière Saint Michel pour revenir à la vie sociale et policée.

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