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Les bals populaires avaient une importance capitale pour la société qu’il ne faut pas sous estimer. La fête du quartier avait toujours lieu autour du clocher de son église, la population n’était ni plus ni moins catholique que de nos jours, elle ne se posait pas ce genre de question. Nous vivions dans la religion catholique , nous ne connaissions pas autre chose , nous avions été élevés , grandis dans ce qui nous paraissait naturel, les mariages, les enterrements, se faisaient à l’église, les enfants étaient baptisés et tout était réglé depuis des siècles. Nous n’étions pas plus ni moins « catholiques » qu’aujourd’hui, l’Eglise avait sa place dans la vie, et maintenait un équilibre, une harmonie dans la société, qui aujourd’hui, faut être aveugle ou sourd, manque profondément, grâce ou à cause des excès des uns ou des autres, l’église catholique n’a plus la primauté sur la société française.
Aussi nous assistons à la naissance envahissante et rapide d’autres religions ou de pensées philosophiques attrayantes certes dans les discours et pas toujours positive dans les faits.
La fête de St Gimer se faisait autour de l’Eglise StGimer
La place Saint Gimer
la Fête des Capucins avec son couvent, La fête de la cité de son église St Nazaire et Celses, etc……
Basilique St Nazaire
Les fêtes de quartier étaient attendues par les habitants du quartier d’une part et d’autre part par la population carcassonnaise et des villages avoisinants. Pourquoi un tel engouement pour ces festivités ? N’oublions pas je ne parle que de la période après guerre, était particulièrement festive, période que je connais et qui l’était probablement aussi avant. Jusqu’à la fin des années soixante un bouleversement dans la société traditionnellement rurale survient, progressivement le monde rural a tendance à fondre, et tend à disparaître comme nos fêtes de quartiers, qui ne sont que de petits villages dans la ville. Les personnes les êtres humains sortant des campagnes de hameaux de petites structures ont recrée l’esprit villageois autour de personnes qui étaient les plus importantes, les plus respectées : l’instituteur et le curé de la paroisse. L’industrie, la société de consommation est définitivement installée. Les trente glorieuses sont terminées. Les lieux de rencontres, de fêtes, de convivialité, de joie, de rire, se font à présent dans des lieux pécuniairement parlant intéressants, des dancings payants nous sommes passés aux clubs, boîtes de nuit, dans lesquels moyennant finance les jeunes à la recherche d’ un peu de joie et de bonheur, cherchent à s’évader par l’absorption d’alcool,( ça ce n’est pas nouveau) mais également par des drogues des dures des molles des liquides des comprimés, des tisanes et autres mélange de farine, de talc, d’acide, qui remplacent : le muscat, le rosé bien frais, la divine blanquette de Limoux et le rouge chaleureux de notre région . La période des fêtes dites populaires inexorablement, disparaît de nos villes. L’été ce sont les vacances au bord de la mer, sur mer sous mer, à la montagne, à la campagne, aux îles, aux presqu’îles , sur terre sous terre.
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