mardi 10 février 2009

les Citadins


A part les commerçants, les Citadins travaillaient dans la ville basse. Des emplois à l'hôtel de la Cité étaient généralement réservés aux femmes. Quelques unes avaient des emplois saisonniers, en dehors des vendanges, certaines étaient employées Chez Durand-Roger cette entreprise était située au square Gambetta et fabriquait des marrons glacés et de la confiture de marrons. Au pieds de la Cité, près de l'ancien Palais de Justice, l'entreprise Paul Sabatier élaborait une liqueur naturelle la Fameuse Micheline. Après le décés de M.Sabatier, c'est M.Bruguier, sénateur qui a continué la production, par la suite ce fut l'établissement Cabanel, allées d'Iéna qui a repris la production. Entre la Micheline et les marrons glacés, l'unique brasserie Fritz Lauer desservait toute la région. Il y avait des citadins ouvriers qui travaillaient soit à la SOMECA (spécialisé dans le caoutchouc soit chez Carriere et Guyot pour les gros outils agricoles charrues herses...ou encore comme employés municipaux. Cependant la Cité avait également des artisans avec chacun leur spécialité. Le Boulanger Bacharan et sa famille fabriquait du pain viennois, à cette époque là on vendait le pain au kilo, une belle balance trônait sur le comptoir et un appareil à grosse lame tranchait le pain pour compléter le kilo avec un quignon.Progressivement ces deux appareils ont disparu, le pain se vendant à l'unité . En face Guy Blanc, en plus d'être un chasseur invétéré, élaborait des bombes glacées ( en forme de gros suppositoires) qui agrémentait les fins des repas de fête.
Aimé Pech pâtissier et boulanger début de la rue Cros Mayrevieille dont René (Néné surnommé le maire de la Cité) avait pris la succession, fabriquait de succulents Saint Honoré , des pêches et des meringues en particulier. A la porte d'Aude un négociant en escargots( M.Roman) collectait et ramassait ces gastéropodes. Le" Nid Joyeux" était un orphelinat administré et dirigé par des religieuses qui recueillait des jeunes garçons , actuellement Hôtel du Donjon, les religieuses possédaient un jardin près du Plô , où poussaient en plus des légumes des arbres fruitiers. Aujourd'hui c'est un parking réservé à l'hôtel du Donjon. il ne faut pas oublier les nourritures célestes, Monsieur Bergnes sacristain bedeau assurait le gardiennage et participait à tous les offices. il était de bon ton pur certains d'assister à la messe du Dimanche, heureusement les orgues agrémentaient ce trop long office, le mois de Marie permettait au jeunes garçons de voir leurs copines, le soir, pour la messe. Tous les jeunes Citadins ne participaient pas. M.Bergnes positionné dans le cœur surveillait cette jeunesse dissipée. certains même étaient enfants de cœur et récompensés par une pièce de monnaie provenant de la quête. Affublés d'une grande aube rouge avec comme chemise par dessus un chasuble en tissus blanc orné de dentelles. Deux enfants portaient de gros chandeliers jusqu'au chœur qu'ils posaient sur les marches, celui de droite était chargé du claquoir qu'il devait utiliser à certains moments, pas toujours , hélas au bon moment ce qui désespérait M.Bergnes qui faisait les gros yeux. L'encensoir était envié car face aux fidèles il fallait l'agiter de gauche à droite pour que l'encens dégage sa fumée. Certains plus courageux faisaient faire un tour complet à cet appareil en choisissant le moment opportun. après la messe c'était le petit tour de la rue des cuisines de l'hôtel de la Cité , où à travers l'unique fenêtre grillagée on pouvait voir travailler les cuisiniers et respirer à plein poumons les effluves des plats qu'ils préparaient. Devant l'Eglise, sur la place se trouvaient de belles et grosses voitures américaines, équipées de V8 on entendait avec admiration ronronner les puissants moteurs. l'hôtel était bien sûr fréquenté par de riches personnages américains dans beaucoup de cas et il n'était pas rare de les voir avec plusieurs voitures, une première un chauffeur avec les parents, une deuxième pour les enfants et une troisième chargée de valises. le personnel qui accompagnait ces touristes fortunés logeaient tout près à l'hôtel Carcas réservé aux chauffeurs et dames de chambre. Le personnel de l'hôtel logeait derrière la basilique situé à côté de la blanchisserie et avait pour mission, l'entretien du linge de l'hôtel cela occupait plusieurs personnes pendant la saison dites touristique. Ces personnes ne restaient pas très longtemps car seule la visite de la Cité à moins que ce ne fut que le confort et la réputation de cet hôtel. Chez M.Bouffard, face à l'hôtel derrière le magasin de souvenir se trouvait dans une très grande salle une reproduction miniature de la Cité que peu de gens visitaient. Cette Cité de 4 mètres sur 3 environ se trouve maintenant dans une salle du Château Comtal. Les Gardiens ont longtemps habité dans le château même, puis une maison rue Violet le Duc fut aménagée pour les loger. cette maison appelée maison des gardes se trouvaient face au restaurant de M.Decaux.

1 commentaire:

  1. De jolis souvenirs qui nous racontent l'Histoire de la Cité....Merci pour le partage

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Merci Anton de Ciutad