Pensée du jour
Nous ne devons pas rentrer dans une logique action-réaction, nous devons garder une certaine mesure et retenue dans nos propos, car l'escalade verbale nous amène dans une impasse inévitable. En évitant les outrances nous laissons une porte ouverte à une possible discussion et devons revenir sur ce vieil adage "cent fois sur le métier, il faut remettre l'ouvrage le polir et le repolir".
Carcassonne. Cité : un «discrédit qui n'a pas de sens», selon le préfet
Le préfet de l'Aude, Eric Freysselinard, regrette le «discrédit» que jette la pétition de Martial Andrieu sur l'état de la cité de Carcassonne. Comme beaucoup de Carcassonne, il dénonce une démarche contre productive...«On a jamais autant fait pour la Cité de Carcassonne. Encore faut-il être au courant». Le préfet de l'Aude, Eric Freysselinard estime que la pétition lancée sur internet au début du mois, censée mobiliser pour «sauver la cité de Carcassonne de la ruine» jette «un discrédit sur la Cité qui n'a pas de sens». Ce discrédit, il est lié à l'image, fausse et très parcellaire, renvoyée au monde entier du joyau carcassonnais. D'autant plus que la cité fait l'objet d'une attention particulière depuis un an. Un comité de pilotage réunissant l'ensemble des partenaires (état, région, département, ville, agglomération) s'est tenu à trois reprises. Une personnalité civile de la Cité y a même été intégrée pour une vision «plus rapprochée» du monument et des besoins de ceux qui y vivent ou travaillent. Par ailleurs, un audit, en cours, a été confié tout récemment à un cabinet d'experts réputés qui rendra ses conclusions dans quelques mois. Ceci révèle la volonté des Monuments Nationaux de préserver et embellir la Cité. D'ailleurs, le CMN gère 98 monuments en France. Et elle fait partie de ses quinze priorités. C'est pourquoi plus d'un million et demi d'€ seront consacrés d'ici 2014 à la restauration des remparts et des lices et à la mise en sécurité de la partie occidentale. Cette année, quelque 300 000 € seront dépensés pour rénover la façade est du château, des tours de l'Evêque et de la Marquière. Enfin, des travaux sont prévus sur la barbacane, la maison Danjard et la maison du Plô pour un montant de 2, 8 M €.
Bref, des travaux vont bientôt commencer à la cité. Et ce ne sera pas grâce à la pétition lancée sur internet. Ils sont prévus et budgétés de longue date. C'est le cas, notamment, de ceux qui doivent être réalisés à la basilique Saint-Nazaire. Sauf que dans ce cas précis, qui sert d'illustration à l'état présumé de délabrement de l'édifice, s'ils n'ont pas été faits c'est parce que le marché lancé n'avait pas trouvé d'entreprise pour être pourvu ! Autant dire que le préfet n'a pas fondamentalement tort quand il dit qu'il existe «des contresens sur l'approche» quant à cette pétition.
Au fond, le seul grief qui pourrait être fait à la Cité, c'est sa saleté périodique et son côté «souk» avec ses enseignes et panneaux multicolores et de mauvais goût. Eh bien ce souci-là, aussi, devrait se régler dans la mesure où la mairie de Carcassonne est en train de réviser son (obsolète) règlement général de publicité. Une nouvelle mouture devrait remettre un peu d'ordre et de rigueur, en particulier au cœur de la Cité.
pétition : qui l'a signée ?
Seul, Martial Andrieu qui est à l'origine de la pétition sur le site change.org a accès aux statistiques. Il ne s'est pas privé, vendredi, de le rendre publiques. 2179 personnes l'ont signée. Dont 33.13% de Carcassonnais, soit environ 700 personnes, ce qui correspond à 2, 2% des 30 000 adultes de la ville.24, 2% sont des Audois et 38, 13% des signataires vivent hors du département. Si cette pétition a connu un lancement spectaculaire dans les premiers jours, la mobilisation semble se tasser et sa progression ralentit. L'essentiel des signataires non audois sont des expatriés, comme le créateur de la pétition qui chante à l'opéra de Limoges depuis de nombreuses années.
Le chiffre : 2 237
personnes>Avaient signé la pétition de Martial Andrieu hier soir. Localement, rares sont les «personnalités» ou les personnes connues qui l'ont fait. Certains soutiens font marche arrière.«Si d'aventure not'président venait (...) je suggère à nos élus une visite de tous les points marqués par 'notre' doigt dans la Cité...Et là, alors la machine pourrait,éventuellement, enfin toussoter et se mettre en marche.»
Martial Andrieu, Chanteur d'opéra à Limoges, hier sur Facebook.
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