mardi 30 avril 2013

Musée de la Cité

 

 

1928 Visite du Musée ( compte-rendu du secrétaire Dr Courrent)



M. Embry invite les membres des deux Sociétés à procéder à la visite du
Musée Lapidaire.
Au coin de la cour du château, la mosaïque découverte, il y a deux ans, à 1 m. 80 au-dessous du sol actuel est cachée encore par un plancher destiné à éviter les avaries qui pourraient résulter des fouilles et des travaux en cours. Un fragment d'une deuxième mosaïque, récemment exhumée, est présenté aux visiteurs. On pénètre dans la première salle du château au milieu de laquelle une vitrine contient des pièces de monnaie et des poteries sigillées. C'est là que sont réunis les dessins et croquis de Viollet-le-Duc signalés par M. Poux dans son exposé en séance; et c'est sur les murs de ce vaste appartement que trouveront leur place les





vieilles estampes, les tableaux, plans et photographies qui concernent la Cité. Dans les vestibules sont appendus des moulages de Viollet-le-Duc qui n'ont aucun rapport avec l'architecture de la Cité. Ce n'en sont pas moins des documents précieux, mais sans détermination spéciale.







Les salles successives contiennent des monuments ou des fragments de monuments originaux: gargouilles, châpitaux et autres motifs architecturaux ainsi que des moulages qui ont trait à des pièces archéologiques venant de la cathédrale. A remarquer, dans la salle carrée du donjon, où fut conclu, en 1198, l'acte d'abandon des villes de Carcassonne et de Rennes souscrit par Raymond Trencavel à son fils Roger, des peintures murales découvertes par le grattage minutieux des parois; au milieu de la pièce, le chemin de croix de Villanière, et, le long des parois, tout un série de stèles du quatorzième siècle, les deux sarcophages richement sculptés de Floure et de Tour- nissan, des blasons divers dont un de France avec un semis de Heurs de lys, et le blason de la famille Levis-Ventadour (1), des épigraphies, et, dans la dernière salle, des arcs ogivaux de l'ancien hôtel de Grassalio. Le revêtement des murs féodaux a été gratté et l'appareillage mis à nu.
M. Poux attire notre attention sur un arc surbaissé établi par Viollet-le-Duc au-dessus d'une ouverture romane bouchée dont les appareils qui en constituent le cintre sont bordés d'une assise de briques; il fait part aux visiteurs de la satisfaction qu'il a éprouvée de cette découverte; elle est une preuve irréfutable que dans la Cité il existe une tour wisigothe de plus que ce qu'il pensait tout d'abord. 


Après de chaleureux remerciements à MM. Poux et Embry, les assistants se sont séparés, exprimant le désir de renouveler de semblables réunions communes aux deux Sociétés.
Le Secrétaire,
Dr COURRENT.




(source Ministère de la culture)

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