vendredi 15 février 2013

Protestation 1928





Eugène Viollet Le Duc est né à Paris le 27 janvier 1814 et décédé à Lausanne le 17 septembre 1879.
                                        Comme tout bon Carcassonnais nous savons:
 qu'il fut pour beaucoup un Grand Architecte connu pour ses restaurations de constructions médiévales mais pour d'autres, il fut contesté pour sa vision personnelle des monuments.
 Le mot restauration dit un dictionnaire est "le fait de rétablir quelque chose dans son état d'origine". un autre dit que: "la restauration c'est l'action consistant à restaurer, c'est à dire remettre en place un état précédent qui a été altéré". Voilà le hic!!! Quel était cet état?? Les tours recouvertes soit de tuiles soit d'ardoises montrent bien les différentes appréciations. Cependant, aujourd'hui, tout le monde reconnait que la restauration, dans l'ensemble, de notre Cité par Viollet le Duc fut une réussite.





Coll particulière T.Bucciol



Dans un texte du livre de Jean Pierre Piniès 'La Cité de Carcassonne dans le regard des voyageurs' nous lisons: " Il y a cinquante ans () vous l'eussiez vu disjointe, croulante.... Mais Viollet le Duc survint. Il voulut lui rendre toute son intégrité. Un terrible homme, ce Viollet le Duc! Hélas! Carcassonne se lisait jadis comme une épopée, mais tout ce que le temps avait écrit sur ce grimoire, les modernes l'avaient effacé....
- Viollet le Duc eut-il raison de violenter ainsi le travail des siècles? "

dans le même livre un texte de Lepargneur Jean 1912: " qu'elle est loin la Cité de 1835, celle que découvrait Mérimée celle dont Taylor fixait le souvenir dans ses prestigieuses lithographies. Soigneusement peignée et ratissée, la Ville de Dame Carcas a pris le chic Anglais...................de tous les côtés la main brutale a sévi, la pierre neuve s'étale insolente; une pénible impression de truquage vous écoeure."


Coll.Tranquille Bucciol


 Il peut paraître paradoxal aujourd'hui que les amoureux de la Cité s'indignent du délabrement visible du monument alors qu'au début du 20ème siècle c'est la forme de restauration d'un monument délabré depuis des siècles qui fut contestée (?).
Depuis cette "restauration" nombre de personnes compétentes et vigilantes ont voulu préserver leur monument de toute autre changement. Ainsi en 1928, Mr Henri Sivade, secrétaire de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, a adressé , au nom de cette société, sa plus vive protestation contre l'enlèvement par l'administration des Beaux arts des gongs du XIIIème siècle de la porte de la barbacane orientale du château de la Cité. "Cette administration ne tient elle même pas compte de la loi qu'elle a fait voter le 23 juillet 1927, contre le dépeçage des monuments historiques".
Cette loi complète la loi du 30 mars 1887 relative à la conservation des monuments et objets d'Art ayant un intérêt historique et artistique.
La réponse était semble-t-il la volonté de l'Administration de mettre des portes pleines........ projet, qui heureusement, ne fut pas retenu.












1 commentaire:

  1. Viollet-le-Duc s'est fait plaisir, au détriment du monument qu'il a transformé pour en faire l'archétype d'une ville royale médiévale, et au détriment de Jean-Pierre Cros Mayrevieille qui était le VRAI sauveur de la Cité.

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Merci Anton de Ciutad