jeudi 17 septembre 2020

Jacques Blaise Théophile Marcou

 Théophile Marcou, cet homme que j'ai appris à connaître lors de recherches effectuées sur l'approvisionnement en eau de la Cité de Carcassonne, est né le 18 mai 1813 et décédé le 7 juillet 1893. 

Photgraphie "Les Audois"


Cet homme a eu son nom donné, à juste titre, à un boulevard Carcassonnais et à une place Citadine. A l'heure où l'on déboulonne des statues il serait bon d'en ériger pour des personnages tel que Théophile Marcou dont l'action pour la démocratie dans le département de l'Aude fut exemplaire.



Lors de l'annonce de son décès alors qu'il était sénateur, la Mairie de Carcassonne fit un vibrant hommage pour cet homme qui fut successivement Conseiller Municipal, Maire, membre du Conseil Général, Président du Conseil Général, Député et enfin Sénateur de l'Aude.

Quelques extraits de l'hommage rendu le 9 juillet 1893:

" Celui que nous pourrions appeler l'émule et le digne continuateur du héros, du Bayard de la Démocratie, de Barbès, que Marcou pleura toujours et qu'il ne cessa de considérer comme son modèle.......

Comme Maire c'est lui qui, le premier a doté la Cité de fontaines publiques et c'est à juste titre que son nom restera gravé sur le château d'eau élevé par lui dans l'enceinte de nos vieilles tours..........

Collection Guitou B

Marcou, je le répète, a été le vrai, on pourrait dire le seul fondateur de la République dans l'Aude  Tout le monde a présent dans la mémoire les brillants et virulents articles dont il flagellait l'Empire dans son vaillant et glorieux journal La Fraternité......

Un rappel c'est sous l'administration de Mr Marcou, Maire de la Ville qu'il a créée et installée à Carcassonne la première école Laïque......"

La gloire est éphémère et que reste-t-il des discours grandiloquents des bons sentiments à l'égard d'un homme qui toute sa vie durant a œuvré pour la République, pour les laissés pour compte, pour les petites gens, pour les ouvriers  et qui a été emprisonné en défendant leur cause et qui a été exilé en Espagne sans jamais renier ses idées, son idéal républicain?

Trente ans après, les figures en bronze réalisées pour édifier un monument à sa gloire sont oubliées dans les magasins Barbedienne à Paris.......


Au cimetière Saint Michel une tombe non entretenue, probablement abandonnée, porte le nom de Théophile Marcou et de Louise Cazanove son épouse.




mardi 8 septembre 2020

Hier et aujourd'hui les lices

 Avant

Avant hier l'hiver venu




Hier pendant confinement


Aujourd'hui. sans commentaire.





samedi 5 septembre 2020

Approvisionnement en eau de la Cité de Carcassonne

Suite des précédents articles portant alimentation en eau de la Cité.


 Depuis la nuit des temps l'approvisionnement en eau de la Cité, qui, située sur un éperon rocheux  domine la Bastide St Louis, est un problème récurent depuis l'époque romaine jusqu'au début du 20ème siècle.

Des projets, des commissions se sont succédés pendant des décennies. Les habitants, la plupart du temps misérable travaillaient dans des conditions qu'au 21ème siècle nous ne pouvons pas imaginer. Les révoltes étaient sévèrement réprimées et la Cité en particulier était un foyer des plus virulents.

Autre obstacle important, le ministère de la guerre était le propriétaire de la forteresse si bien qu'en 1835 Monsieur le Directeur des Fortifications demande la démolition d'un mur de soutènement de la fontaine de la Cité fait par la ville, le mur étant situé dans la zone de prohibition. 

Heureusement le Ministre de la guerre autorise la ville à conserver ses travaux et autorise même la construction d'une autre partie du mur de soutènement sous condition d'une éventuelle démolition si une autre demande était faite. 

En 1849 une commission est créée pour commencer des fouilles à faire à la Porte de Fer afin "de donner l'assurance aux habitants de la Cité que l'on s'occupe d'eux", un nouveau projet pour monter l'eau à la Cité voit le jour.

Les personnes compétentes avaient étudié et donné l'assurance qu'il y avait une possibilité d'amener l'eau à la Cité sans recourir à la machine hydraulique en établissant un bassin ou un réservoir à la porte de Fer.


"En 1854 Une pétition est adressée au Prince Président par les habitants de la Cité pour demander qu'il soit donné suite aux études entreprises dans le temps pour dériver de la rivière les eaux nécessaires à l'alimentation en eau de cette partie de la Ville. "prévue en 1847, les travaux continuent, expropriations des propriétaires de part et d'autre du ruisseau de Pech Mary notamment Gabriel Puget et Mr Amigues. Arrachage des haies et abattage de plus de 90 arbres.

En 1863 Un nouveau projet pour alimenter les fontaines de la Cité avec l'eau du fleuve Aude. Un constat de la Municipalité qui démontre que "la Cité se dépeuple de jour en jour et que dans un avenir qui n'est peut être pas bien éloigné, cette partie de la ville sera complètement abandonnée ou à peu prêt, car, ajoute le secrétaire de la dite commission "la population ne trouve pas à un degré suffisant de satisfaction et de divers besoins et ce projet devrait être un moyen de l'y retenir"


En 1867 nous trouvons que fontaine, abreuvoir, lavoir sur le terrain appelé Pradel sont installés sur une propriété de Mr Severac qui demande une indemnité pour dégâts causés sur son terrain.

Cette affaire est envoyée devant la commission qui s'occupe de l'agrandissement du cimetière.


En 1878 Les responsables municipaux constatent que les 4 bassins à Pech Mary (alimentés par les ruisseaux de Pech Mary et de la Porte de Fer) sont remplis de vase et que la couche d'alluvion a atteint plus de 1m50 d'épaisseur, que ces 4 bassins et conduites d'amenées des eaux n'ont été l'objet d'aucun soin depuis 25 ans. Engorgés et remplis de vase, l'eau n'arrive plus à la Cité que trouble et chargée de limon et est non potable.

"double avantage de l'entretien: 

1. permettrait d'assurer le service des eaux, des fontaines de la Cité pendant 10 mois de l'année sans qu'il fut besoin de faire fonctionner la machine à vapeur de St Gimer d'où une économie considérable .

2. permettrait d'occuper un grand nombre d'ouvriers de la Cité, tisserands ou autres que l'état peu florissant de l'industrie drapière laisse en ce moment sans travail.