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mercredi 2 mars 2016

La Basilique Saint Nazaire et Celse




Après la visite privée de la chapelle du tombeau de l’évêque Guilhem Razouls, le 13 février dernier, notre ami Jean Blanc nous proposa une visite commentée de la basilique Saint-Nazaire et Saint-Celse. Je n'ai pu assister à cette visite aussi j'ai demandé à mon ami Michel Marsenach de m'en faire un résumé.



La première cathédrale romane fut construite à partir de 1096, date de la bénédiction de ses matériaux par le pape Urbain II. Le roi Louis IX voulut construire une église gothique, mais les travaux furent réalisés par ses successeurs, Philippe III le Hardi (1270-1285) et Philippe IV le Bel (1285-1314). Le chantier s’est achevé́ sous les épiscopats de Pierre de Rochefort (1300-1321) et de Pierre Rodier (1323-1330). Cathédrale jusqu’en 1803, elle perdit ce titre cette année-là au profit de l’église paroissiale Saint-Michel sise dans la ville basse. Classée monument historique en 1840, elle fut restaurée par Viollet-le- Duc qui y répara les outrages de la Révolution. Elle sera honorée en 1898 en recevant la distinction de « basilique mineure ». La basilique Saint-Nazaire-et-Saint-Celse est une église aux dimensions moyennes. À l’intérieur, 59m pour la longueur totale, 16m pour la largueur du corps principal, 36m pour la longueur du transept. Elle est construite en grès local, matériau majoritaire de l’enceinte et du château de la Cité. 


Nous avons commencé comme pour la construction d’une église par la partie Nord. La rosace du transept Nord du début du XIVe siècle, représente le couronnement de la Vierge, entourée d’anges, de prophètes et de saints. 




La rosace du transept Sud, du XIVe siècle, célèbre le Christ en majesté ; dans les angles du bas sont figurés saint Pierre et saint Paul. 




Dans le chœur, le vitrail central, daté de 1280, fait partie des plus anciens vitraux gothiques du Sud de la France. Il représente la vie du Christ en seize médaillons, à lire de gauche à droite et de bas en haut. • Descente de croix – Mise au tombeau • Portement de croix – Crucifixion • Arrestation du Christ – Flagellation • Entrée à Jérusalem – Cène • Massacre des Innocents – Christ parmi les docteurs • Présentation au Temple – Fuite en Egypte • Nativité – Adoration des Mages • Annonciation – Visitation Il faut y ajouter la Résurrection du Christ et la résurrection des morts, dans les trois trilobes supérieurs. Les deux vitraux voisins datent du XVIe siècle. 




Celui de gauche représente: en bas, saint Celse présenté par sa mère à saint Nazaire; en haut, saint Hilaire en compagnie de saint Gimer, évêque de Carcassonne de 903 à 932.


Celui de droite représente, en haut, la nativité de la Vierge; en bas sa présentation au Temple par ses parents, Joachim et Anne. 




En s’écartant du vitrail axial, on découvre deux vitraux du XIVe siècle. Celui de gauche représente les vies de saint Pierre et de saint Paul, dont les scènes sont à lire de bas en haut : Vie de saint Pierre, à gauche :· Crucifiement la tête en bas· Pierre comparait à Rome devant Néron· Délivrance miraculeuse de Pierre· Arrestation de Pierre· Pierre envoie Paul et Barnabé à Jérusalem· Pierre guérit un paralytique· Pierre reçoit les clefs du Royaume· Jésus appelle Simon-Pierre et son frère André. · Ayant reçu comme compagnon Celse, présenté par sa mère, saint Nazaire le baptise, tous deux sont ensuite emprisonnés Vie de saint Paul, à droite : · Paul est martyrisé à Rome On retrouve deux vitraux du XIVe siècle dans les premières chapelles des deux bras du transept. 



À gauche, dans la chapelle Notre-Dame, l’Arbre de Jessé ; à droite, l’Arbre de Vie. Le vitrail symétrique de droite représente les vies de saint Nazaire et de saint Celse en huit scènes doubles se lisant, là encore, de gauche à droite et de bas en haut : · Saint Ambroise fait déposer les corps des deux martyrs dans la basilique des Saints-Apôtres · Les deux saints sont décapités, saint Ambroise découvre leur corps · Le préfet de Trèves fait jeter les deux saints dans la Moselle, ils échappent à la noyade et retournent à Milan · Sortis de la prison de Cimiez, les deux saints se mettent en route pour Trèves où on les arrête.



"Nous nous sommes aussi penchès sur le tombeau de Jean Fabri évêque de Carcassonne de 1362 à 1370. Objet d'une thèse universitaire il y a quelques années."









jeudi 21 janvier 2016

Une "Ymaige" de la Cité de Carcassonne debut du 14ème siècle peinte sur une verrière de l'Eglise Saint Nazaire




Dans les années 1920 le Chanoine Joseph Cals constate que :" Dans l'ensemble des belles verrières de la Basilique Saint Nazaire et Celse en la Cité de Carcassonne on n'a jamais remarqué comme il convient, du moins à notre, avis les deux panneaux inférieurs du vitrail des Saints Nazaire et Celse (principaux épisodes de la vie de ces deux martyrs"
Sa thèse : Il y a là une représentation réduite, une "ymaige" originale de la Cité de Carcassonne au début du XIVème siècle.
Selon Joseph Cals la Cité est partagée, par l'auteur du vitrail, presque en ligne droite de la Porte de Narbonne à la Porte de Toulouse ou Porte d'Aude.
Chacun des panneaux représente donc une moitié de la Cité, ce partage de toute la Cité permet d'analyser les détails de chacun des panneaux.


partie septentrionale de la Cité
le n°1 la Tour de la Justice le n°2 la Tour Pinte
le n°3 la Tour de la Chapelle le n°4 le Château Comtal
le n°5 la Tour du Major le n°6 la Barbacane Notre Dame
le n°7 la Tour du Trésaut le n°8 la tour Septentrionale du château Narbonnais.
le n°9 Eglise Sainte Marie du Sauveur (Grand Séminaire)






Partie méridionale de la Cité
le n°1 Barbacane Saint Louis
les deux édicules N°2 et n°7 l'église aujourd'hui disparue de Saint Sernin et au soleil couchant la Cathédrale Saint Nazaire
le n°4 Tour de la Vade le n°5 Grande tour St Nazaire
le n°8 Tour ronde de l’Évêché, n°9 tour du Four Saint Nazaire
le n°3 sorte de carré avec des croix le cimetière



Quant aux noms des trois villes ( toujours selon le Chanoine Cals) elles sont étroitement associées aux souvenirs de Saint Nazaire et de Saint Celse : Rome, (Camellus) Cimiez et Milan. Les deux premières  furent témoins de leur naissance et la troisième est le lieu de leur commun martyre.
A la suite des arguments exposés par le Chanoine je dois avouer que cette étude me séduit.
Ces deux panneaux semblent être effectivement la représentation de la Cite vue côté nord et vue côté midi. Dans un espace aussi réduit, le Maître artisan a su montrer tous les lieux importants de la cité de façon et aux couleurs symboliques. 

lundi 2 février 2015

La Basilique Saint Nazaire






De la fin du 17ème siècle, début du 18ème siècle et jusqu'au 19ème, plusieurs évêques ont tenté, mais en vain, de transférer la Cathédrale de la Cité à la Ville Basse. Monseigneur de Grignan fera de même. Monseigneur de Besons en 1777 avait forgé le projet de transférer la paroisse Saint Sernin à la Trivalle et la Paroisse Saint Nazaire dans l'église Saint Sernin. Cette insistance, cette volonté de changement de lieu de la Cité à la Ville Basse aboutira en 1803 à une ordonnance qui sera rendue par Monseigneur de la Porte dont voici l'article 1 :
 "Notre Cathédrale sera provisoirement placée dans l'église Saint Michel de notre Ville".
Cette Ordonnance sera approuvée et confirmée par le Cardinal Legat.



Le principal motif, vous l'aurez compris, c'est que notre vieille cité avait perdu son lustre d'antan, désertée par la bourgeoisie, par le commerce qui préféraient s'installer dans la Ville Basse, abandonner et laisser la Cité aux sans grades, aux miséreux, aux besogneux, aux ouvriers, aux petits tisserands d'alors.
Le retour et la théorie de la caisse enregistreuse, des historiens locaux parlent plus joliment de "coulée d'or", seront confirmés dès les années 1970, années qui sonnent le glas de ce village si particulier.
A la fin du 19ème siècle et au début du 20ème siècle la grande entreprise de démolition commence. Les maisons des petites gens installées depuis des siècles dans les lices, nommées avec mépris par le terme de   "maisons ventouses" sont rasées.



M. Mahul, lui, considère que l'unique objet de cette innovation si considérable et si regrettable est un motif tout matériel et même ajoute-t-il "je suis forcé de le dire tout profane":
- incommodité du site
- solitude et  recueillement de la vénérable Basilique érigée dans l'enceinte escarpée de la vieille Cité des Goths.
C'est, dit-il, en enfonçant le clou:
 "C'est la commodité du plain-pied, le voisinage du monde qui a fait préférer la moderne église de Saint Michel à l'insigne "Basilique Saint Nazaire" et constate:
"Ce qui aurait attiré nos pères dans la Foi vous a fait fuir et ce qui les ont fait fuir vous attire".



M. Mahul explique: si l'Eglise Saint Nazaire avait été située dans la Ville Basse, personne n'aurait eu l'idée de la dépouiller après une possession de son titre cathédral de tant de siècles. Les curiosités et les merveilles de sa double architecture, mise en parallèle avec les  vulgarités de l'église Saint Michel, auraient prévenu jusqu'à la pensée de transférer le siège cathédral dans l'église moderne.
L'abandon par le premier évêque du concordat malgré les titres sacrés de l'église Saint Nazaire a rompu "la chaîne vénérable qui rattachait son siège aux temps apostoliques".



Depuis cette ordonnance provisoire, on s'est "habitué à regarder l'église Saint Michel comme érigée définitivement en cathédrale du diocèse"!

Peut on revenir sur cette décision provisoire? Certains pensent que oui ...
2 siècles contre 15 siècles de présence à la Cité et maintenant la ville basse a perdu de sa superbe et la coulée d'or ruisselle dans les vieilles rues citadines!
Alavetz?





mercredi 8 mai 2013

Basilique Saint Nazaire



Collection privée T.Bucciol


Dans une délibération en 1839 du conseil Général de l'Aude au chapitre Monuments Historiques, 
nous lisons




Blnf




En 1850, dans une délibération du Conseil Général de l'Aude le rapport de M.le Préfet
joint ci-dessous.




























vendredi 2 avril 2010

la Basilique Saint Nazaire

Collection M.Andrieu

                                                                                            l'Eglise Saint Nazaire fut la Cathédrale du Diocèse, elle perd son statut en 1803 au profit de l'église Saint Michel  et reçoit en 1898 le titre de Basilique. Elle fut construite sur la place de la première église de la Cité remaniée plusieurs fois , sur le choeur Roman fut élevé le Choeur Gothique, ces remaniements gothiques s'achevèrent au cours du 14ème siècle, les vitraux d'une très grande beauté datent du 14 et 16ème siècle, la chapelle Radulphe du nom de l'évêque décédé en 1266 date du 13ème siècle découverte par JP Cros Mayrevieille.Malgré les siècles et les aléas de l'Histoire ( en 1793 est donné un ordre au nom du Comité de Salut Public,  de céder les grilles de Saint Nazaire pour fabriquer des futs de canons)l'église saint Nazaire n'a rien perdu de sa splendeur passée.

Collection Michèle Bousquet

samedi 17 janvier 2009

Gargouilles et corbeaux














la Basilique Sts Nazaire et Celse

photo A.E
Photo Jordy