vendredi 15 juillet 2016

feu d'artifice 2016


Dans l'après midi les gens commencent à s'installer sur les pelouses des Berges de l'Aude.



Les tables de camping et glacières sont de sortie, tout est prévu pour une attente de plusieurs heures. Le temps n'est pas de la partie, une vingtaine de degrés à peine, un vent froid balaye l'Aude, des incendies attisés par le feu dévastent le Narbonnais.


21 heures, la foule est dense, quelques mètres carrés sont encore disponibles.


22h30 précises, le feu d'artifice commence et nous assistons à un spectacle unique, magnifique et splendide.
 Les photographes s'en donnent à coeur joie et mitraillent les différents tableaux de ce feu.  


"avec mon doigt de feu fouinant dans les étoiles j'ai fait jaillir quelques étincelles. Et comme cela marchait, mon doigt m'a dit recommence. Le ciel en fut tout aise et se mit à parler. Là où certains entendirent des grondements, moi j'ouissais moult jouissances. Refelemele! Oui, là et là. De l'ongle sur l'ardoise des cieux sortirent des paillettes, de cet or des alchimistes qui enflamment les esprits. Paulette à mes côtés la voix qui trompette piaillait de plaisir, le rose sur les joues, des éclairs chocolat et vanille dans les yeux. Pan-pan. Vazy Emile rejoue moi z'en ... quel archange parent des frères Lumière, venu ici jouer un soir avec des allumettes, nous a foutu le paysage sans dessous-dessous. Jetant dans une toile à la Soulage, une mosaïque de pierreries, de verroterie, de lucioles soudainement réveillées et mises en scène. Même un moment on crut y voir quelques arbalétriers flécher ces nuages s’éparpillant en larmes étincelantes soulevant les hi,les ha, les ho que n'auraient pas dédaigné nos fameux cadets de Gascogne. Vous permettez, je vais me remettre une coupe de Blanquette... et comme je le disais encore hier soir à Paulette se prenant tout à coup pour Dame Carcas me prenant pour un cochon: bois ma fille, ce breuvage met des étoiles dans les yeux des demoiselles. Et c'est là que j'irai puiser ton feu dont tu me donnes la vie."
Bernard Mathieu.


Des cris, des applaudissements saluent chaque fusée, jeunes, moins jeunes, enfants, tous sont éblouis, admiratifs d'un spectacle inoubliable.




Pendant ce temps c'est le drame à Nice, un camion fonce sur la foule, bilan 84 morts de nombreux blessés, l'horreur.........



mercredi 13 juillet 2016

Dictons de chez nous (R.Anguille)





Tant avança la millauca , coma lo que còrrits e que sauta
« La limace arrive aussi bien au but que celui qui se précipite » – Allusion à la mollesse, au manque d’ardeur au travail.

L'aze de pauletou ne portario de mai poulidos
« L’âne de petit Paul en porterait de plus belles » ( moquerie )

Un estron bolhit al cap d'un bròc
Littéralement : « Un étron bouilli au bout d’un bâton » ( Moquerie : « moins que rien »)


- Es pas de Donaza
« Il n’est pas de… » Allusion au village de Donnazac – Jeu de mots : qualifie quelqu’un de pingre, qui ne donne pas facilement ( Tiré de l’œuvre d’Achille Mir « Lo lutrin de Ladern »)

Un grand despenja figas
« Un grand décroche figues » : quelqu’un de très grand

Fai tira Marius la cavala se néga
« Fais tirer, Marius, la jument se noie »- Un ordre finissant en plaisanterie.

Lo diable es a las vacas
«  Le diable est aux vaches » Tout va mal, c’est la panique, la pagaille (expression plaisante, moqueuse )



A pas d'èime pels dimenges )
« Il ( ou elle ) est dépourvu de bon sens, même les dimanches ( jours où on étale ses richesses !». Qualifie quelqu’un de très sot.

Y a un temps que trempa e un que destrempa
« Il y a un temps qui trempe et un qui détrempe » : une façon de dire que les choses peuvent changer.

La virada del Cers
Le Cers est un vent de Nord- Nord- Ouest qui parfois se met brusquement à souffler après une période de vent Marine ( le vent tourne, vire ) généralement avec d’importantes et brèves chutes d’eau.

de malicia de vent
« De la malice de vent » : il fait plutôt beau mais il tombe une petite averse : c’est un vent malicieux qui l’envoie.

Los toregats, las provencalas, los torbegans
Cumulus porteurs d’orages 






lundi 11 juillet 2016

La Dame et le Chevalier


Aller à la rencontre d'un chevalier et de sa Dame cela est possible à la Cité.

Une excellente initiative de Jean-François Vassal et de Valérie Michel.

VASSAL un nom qui, pour beaucoup de Carcassonnais en général et de Citadins en particulier, signifie quelque chose.
Une gueule à la Gérard Philippe qui dans les années 60 à Couffoulens, son village, mit en scène le Temps des Troubadours, la Fête des Fous, La chanson de la Croisade contre les Albigeois, il fonde sa compagnie de Théâtre Populaire des Cévennes et devient dans les années 80 directeur du Théâtre de la Cité.


Jean-François arbore tous les jours sa tenue de chevalier et, avec sa compagne Valérie, ils commentent, expliquent ce que fut la chevalerie au temps des troubadours, pendant le moyen-âge.
Dans la rue Cros Mayrevieille, face au bureau de Tabac de Guitou, une modeste affiche vous indique la présence, dans la galerie marchande, d'un chevalier.
 Pour la modique somme de 5 euros, vous apprendrez la vie, les objets utilisés par un chevalier, ses armes....










Mais l'activité de Jean-François et de Valérie ne s'arrête pas là. Ils ont créé dans les murs de notre vieille Cité l'Institut Linguistique de Carcassonne, une école de langues originale.