lundi 30 septembre 2019

Le préau de l'école des garçons à la Cité








Encore!!! me direz-vous, le préau de l'école des garçons. ( voir les articles le concernant).
Il est vrai que depuis des années le préau est passé par plusieurs stades.
Nous, "los ciutadins", avons toujours souhaité qu'il soit conservé dans son état d'origine avec les toilettes qui pouvaient devenir publiques et facilement accessibles aux personnes à mobilité réduite.
Mais voilà, notre idée n'était pas la bonne et grâce à l'élu municipal ce préau qui fait parti du patrimoine citadin est devenu tour à tour dépôt d'ordures avec de nombreuses poubelles, parking privé et aujourd'hui garage pour remorque. C'est la vie, c'est ainsi.


vendredi 13 septembre 2019

Hier et aujourd'hui : La porte d'Aude



Hier la Porte d'Aude avant les travaux


Aujourd'hui: le Talus et les murailles de la porte d'Aude


lundi 9 septembre 2019

La poterne de la Tour de la Peyre




LA POTERNE DE LA TOUR DE LA PEYRE
appelée autrefois aussi la poterne de la tour de la Pierre
Dans mon article sur les poternes de la Cité, je vous avais promis de vous parler plus tard de la poterne de la tour de la Peyre, et voilà :
Cette poterne a été construite à usage exclusivement militaire. Elle devait permettre de briser une attaque ennemie sur la Porte Narbonnaise par un raid surprise dans le flanc ou, le cas échéant, de soutenir une sortie en force de la garnison contre un adversaire devant cette porte. Il s’agit de la seule installation de la Cité permettant une communication directe du rempart intérieur devant le rempart extérieur et en plus, elle était munie d’une trappe s’ouvrant dans les lices. Elle a été conçue avec le plus grand soin : la poterne comprend un souterrain assez vaste sous les lices (d’après Viollet-le-Duc, la salle voutée pouvait accueillir une quarantaine d’hommes en armes), qui offre toutes les conditions pour bien préparer les actions militaires, même un puits. Un réduit réhaussé entre la salle et la galerie menant à l’intérieur facilite la défense contre un ennemi ayant forcé l’entrée côté tour de la Peyre. Côté ville, entre la tour Trauquet et l’escalier (les deux inclus), se trouvait un logis militaire, permettant l’accès à la poterne seulement aux membres de la garnison.




Et si cette porte dans le fossé à côté de la tour de la Peyre est l’accès extérieur à ce souterrain, on trouve l’accès intérieur en tournant devant la porte Narbonnaise dans les Lices hautes.


Oui, cette étrange construction rectangulaire entre la tour du Trauquet à droite et la tour st. Laurent à gauche avec son toit en appentis protégeait autrefois une descente en bois conduisant du chemin de ronde de l’enceinte intérieure vers la poterne.



Voici la situation vue d’en haut :





Et ici les plans (images archives : ap011_20101100235a3yy_p et ap011_20101100240a2y_p) :
Légende :
1 : L’entrée côté tour de la Peyre.
2 : La salle voûtée ; elle mesure 7m20 sur 3m25, sa hauteur après l’entrée côté tour de la Peyre est de 4m20, au-dessus il y a 2m de terre jusqu’au niveau des lices.
3 : Le puits
4 : Le réduit rehaussé de 1m20 ; ici se trouvait aussi la sortie dans les lices.
5 : La galerie vers l’escalier montant à l’enceinte intérieure ; elle est obstruée de nos jours.


Regard de l’entrée côté Peyre dans la salle voûtée ; au fond on remarque le réduit rehaussé.


Le puits.

La poterne de la tour de la Peyre peut nous apprendre beaucoup sur l’ingéniosité des maîtres d’œuvres royales en matière de la poliorcétique (c'est à dire l'art d’assiéger des places fortifiées).
Mais, comme d’autres installations aussi intéressantes et passionnantes de la Cité, cette poterne est malheureusement inaccessible pour les simples mortels …
On ne saura jamais assez gré à Joseph POUX qui a soigneusement répertorié les résultats de ses observations et toutes les informations disponibles sur la Cité dans ses œuvres, source inestimable pour nos recherches !
Texte de JP Oppinger

Sources : - POUX J. : « La Cité de Carcassonne, L’Epanouissement (1067 – 1466) » t. II, Ed. Privat Toulouse, pp. 142-143
- VIOLLET-LE-DUC E.E. : « La Cité de Carcassonne », Ed. Bélisane, Cazilhac, p. 51