mardi 27 mars 2018

Périmètres de servitudes militaires autour de la Cité


J'ai souvent été intrigué par la présence de bornes de pierre situées non loin des remparts, sur le talus au sommet ou au bas du talus. C'est mon ami Alain Teisseyre qui m'a donné la solution en me montrant un plan des périmètres des servitudes militaires autour de la Cité.



Sur le plan plusieurs périmètres
- La zone de 1854
- Périmètre d'exception de 1849
- Zone de 1822

Il semblerait que ces différentes bornes aient été déplacées de leur lieu d'origine.
Nous avons la borne N°19 avant la borne N°13 qui elle même précède la borne N°17 et 18 et d'autres bornes qui ne sont pas numérotées.
La borne N°17 était enfouie dans le tertre recouvert d'arbustes et de ronces, découverte lors des travaux dans la propriété d'Alain, la N°18 scellée dans le mur de la petite côte de la Cité.


Borne N°18


 Borne N°17


borne 14


 Borne N°13


Borne N°19





vendredi 23 mars 2018

Progression des travaux 2018




Les travaux vont bon train et ce ne sont plus les petits rafistolages que nous avions pu voir il y a peu de temps encore.
De gros moyens sont mis en oeuvre pour corriger la négligence et le laisser faire de ces années précédentes.
Enfin la Cité est considérée comme un Monument Historique à part entière et non plus comme une tirelire qui rapporte énormément.
Il est vrai que la Cité offre un cadre magnifique mais les organisateurs de spectacles devraient en prendre plus soin et respecter ce monument qui a traversé le 20ème siècle, après restauration, sans trop de bobos et trouver d'autres terrains de jeux en laissant le libre accès à toutes les lices.
Une partie a été repavée et engazonnée mais il serait bon de continuer pour que toutes les personnes puissent se promener en profitant du monument dans son intégralité et non pas d'être obligées de s'arrêter à la barbacane Saint Nazaire.






Des machines, telles d'énormes araignées mécaniques, sont à l'ouvrage.



Nous espérons ne plus voir ce spectacle affligeant que nous avions pu constater ces dernières années.
Voir photographies ci-dessous.








mercredi 21 mars 2018

Hypothèse sur les descendants de la Maison Trencavel






Une hypothèse sérieuse est émise concernant la descendance des "Trencavel".

Dans les jugements sur la noblesse du Languedoc parlant de 

"Roger qualifié de Chevalier, nous apprennent qu'il fit un testament le jour avant les calendes de mars 1291. Dans ces mêmes jugements nous font connaître un autre Trencavel de Carcassonne qui le 15 avant les calendes d'avril 1360 donna à son fils tous ses biens sauf la seigneurie de Soubès qu'il se réserva toute sa vie.

- Ce nom de Trencavel de Carcassonne

- la possession de la terre de Soubès par le Vicomte Trencavel dépouillé en 1247 et par le dernier Trencavel vivant 69 ans après Roger fils du premier.

- L'identité d'armes entre les vicomtes de Carcassonne et les Seigneurs de Soubès porté d'or à trois pals de gueules.

- et enfin la production en 1669 par devant M. de Besons Intendant du Languedoc du testament de 1291 et de la donation de 1360 par les Carcassonne qui existent au 17ème siècle
démontrent suffisamment que ceux ci descendaient des Vicomtes dont ils portaient le nom"

Pierre de Carcassonne le dernier des descendants mourut vers 1770 dans le Château de Châteauneuf Randon. Ainsi finit la maison des Vicomtes d'Albi, Béziers, Agde et Carcassonne, la maison la plus puissante du Midi de la France après celle des Comtes de Toulouse.

Europe Hre.

Et dans les mémoires de Talleyrand (1754.1808) nous pouvons lire: " Les Trencavel, ces derniers vicomtes de Béziers sont aujourd'hui représentés par les Roger de Cahuzac de Caux, dont était en dernier lieu l'évêque d'Aire. Le Comte de Caux, capitaine de vaisseau et son fils ambassadeur de France en Hanovre en 1830 avant la révolution".




mardi 20 mars 2018

Le dernier des "Trencavel"




Le dernier des "Trencavel", connu comme Vicomte est Raymond Trencavel  (1204.1267) fils de Raymond Roger Trencavel et d'Agnès de Montpellier.
Veuve,  Agnès de Montpellier confirme les droits cédés à Simon de Montfort moyennant une rente annuelle, autrement dit déshérite son fils.
Evidemment son fils n'approuva pas le marché passé par sa mère avec le roi de France et reprend en 1236 le titre de Vicomte de Béziers, il était alors au service du Roi d'Aragon.
Avec des chevaliers occitans fidèles aux "Trencavel" et des chevaliers catalans et Aragonais, il part à la reconquête de ses terres.
Il soumet un grand nombre de châteaux, s'empare du bourg de Carcassonne et va assiéger la Cité pendant plus d'un mois.
Les assiégés résistent le temps nécessaire à l'arrivée des troupes du roi de France qui leur porte secours.
A leur tête Jean de Beaumont oblige Raymond Trencavel à se réfugier dans le château de Montréal avant de l'autoriser à partir libre avec armes et bagages pour la Catalogne.

En 1246 Il cède tous ses droits sur les domaines transmis par ses ancêtres à condition d'obtenir son absolution par le Pape. Louis IX lui accorde une rente de six cents livres et lui demande de le suivre en Terre Sainte. De retour de Terre Sainte il meurt probablement en 1267.

Nous ne savons pas grand chose de ses deux fils: Roger et Raymond Roger Trencavel

Roger Trencavel  participe en 1269 à la 8ème croisade.

Le nom des "Trencavel" se perd et on ne trouve plus aucune trace des "Trencavel".




samedi 17 mars 2018

Le Vicomte Raymond Roger Trencavel





Le Vicomte Raymond Roger Trencavel (1185.1209) fils de Roger II (1149.1193) et d'Adélaïde de Toulouse fut confié par son père à un tuteur Bertrand de Saissac.
C'était un homme de caractère qui soutenait avec fermeté les droits de son pupille. Pour la succession de l'abbé Pons Amely décédé, les religieux du monastère d'Alet élurent Bernard de St Ferréol, abbé de St Polycarpe, après avoir fait fortifier la ville.
Cette élection, sur les terres de Raymond Roger, ne fut pas du goût de Bertrand de Saissac. Il va, manu militari, destituer Bernard, l'arracher de son trône et ordonner qu'on aille exhumer l'abbé Pons, placer lui-même le cadavre sur le trône qui préside la cérémonie.
Bertrand de Saissac assiste alors avec ses chevaliers à une nouvelle élection. On peut imaginer le tableau......






Le Vicomte Raymond Roger épouse à 18 ans Agnès de Montpellier.
Le pape Innocent III profite des bonnes résolutions de Raymond VI, Comte de Toulouse, qui se soumet à ses volontés, pour demander au Roi de France de prendre les armes contre la province du Languedoc. Le meurtre de Pierre de Castelnau ne fait qu'envenimer les choses et déclencher l'hystérie papale. Seul, le jeune Vicomte va résister courageusement, les armes à la main, aux violences du pouvoir ecclésiastique et à l'ambition du Pape.
Le Roi permet à ses barons de prendre la Croix et de se mettre à la disposition des Catholiques avec à leur tête Simon de Montfort.
D'une violence extrême, les Croisés se dirigent de Montpellier à Béziers (1209) où le légat du Pape va dire cette terrible phrase "tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens".
Après une lutte acharnée, les Croisés se rendent maîtres de la ville et l'ordre du Légat est mis à exécution. Les croisés égorgent dans la ville, dans les églises, plusieurs milliers d'habitants.
Après leur sale besogne sanguinaire, ils se dirigent vers Carcassonne pour donner l'assaut à la Cité qui résiste courageusement.
Le Roi d'Aragon va intervenir pour essayer de laisser au jeune Vicomte une digne sortie mais il ne peut  pas fléchir l'intrépidité de Raymond Roger et se retire dans ses terres.
Les Croisés ne peuvent pas venir à bout de la Cité, à cette forteresse qui résiste encore une fois.
Après plusieurs semaines de lutte, affaibli, le Vicomte va faire confiance à l'envoyé du Légat qui lui propose de signer un traité de paix.




Il va le suivre avec imprudence hors des murs de la Cité pour conclure la paix et va être immédiatement fait prisonnier.
Dès lors, les habitants doivent se rendre et sortir dénudés, beaucoup sont brûles vifs, d'autres pendus. C'est le triomphe de Simon de Montfort qui va enfermer Raymond Roger Trencavel dans une tour et probablement l'empoisonner. Raymond Roger succombe à la dysenterie dit-on. Il a 24 ans.


                      BNF



mardi 13 mars 2018

Travaux 2018


Photographies prises par Alain Tesseyre, à partir de sa propriété, donnant une vision sur l'importance des travaux nécessaires effectués tout le long du talus.



dimanche 11 mars 2018

Travaux 2018


 suite en photographies des travaux pharaoniques effectués sur le talus de la Barbacane


Après débroussaillage


1ère partie du mur de soutènement 


2 ème partie du mur de soutènement







vendredi 9 mars 2018

Roger II Vicomte de Béziers





Roger II héritier de son père Raymond, Vicomte de Béziers, ne fit pas de distinction entre ses sujets catholiques et ceux que l'on accusait d'hérésie. Tous pouvaient compter les uns et les autres sur une égale protection.
Au nom de Jésus Christ, du Pape et des Rois de France et d'Angleterre la guerre fut déclarée en 1178 contre le Vicomte de Béziers Roger II qui renouvela son alliance avec le roi d'Aragon.
Il forma une ligue contre le Comte de Toulouse avec le Vicomte de Nîmes et la Vicomtesse de Narbonne .
en 1179 le comte de Toulouse s'allia avec plusieurs Seigneurs du Languedoc et le Vicomte Roger II fit cette déclaration:




La guerre commencée en 1179 entre le Comte de Toulouse d'une part et le roi d'Aragon et le Vicomte Roger d'autre part, durait encore en 1180 et 1181.
Le Vicomte Roger bien que très changeant avec ses alliances ne faisait pas de distinction entre ses sujets catholiques et ceux que l'on accusait d'hérésie.
Le Pape Alexandre III dont la mission principale aurait du être une mission de Paix et de Clémence alimenta le feu de la guerre contre ceux que l'on appelait les Albigeois, ou les Cathares, ou les Tisserands, ou les hérétiques, ou les Patarins, ou les Vaudois ou les Poplicains, ou les Bons Hommes, ou les Bons Chrétiens.
Cet esprit d'intolérance de l'Eglise Catholique désola l'Europe pendant tout le Moyen Age.

Le Vicomte Roger II fut le premier attaqué et dut faire front à de nombreuses guerres; fatigué, épuisé, il demanda la paix au Légat et lui promit de lui remettre tous les Albigeois habitant dans ses domaines.
L'hérésie loin de s'éteindre ne fit que se propager davantage et notre Vicomte se déclara de nouveau le protecteur de ses sujets hérétiques.
En 1184 il s'adjoint des alliés fidèles, des protecteurs puissants.
En 1185 il cède la suzeraineté de ses possessions au Roi d'Aragon par cette déclaration:





En 1186 le Comte de Toulouse assiège Carcassonne, secouru par le Roi d'Aragon, le Vicomte Roger force Raymond V à lever le siège.
Les hostilités continuent jusqu'en 1191.
Nouveau changement d'alliance le Vicomte Roger II reconnait la suzeraineté du Comte de Toulouse au préjudice du Roi d'Aragon.
En 1193 désigne son fils le Vicomte Raymond Roger Trencavel, comme le successeur de tous ses biens et domaines, fait jurer Amour, Confiance et fidélité, "sous l'ormeau", à tous ses chevaliers,  choisit Bertrand de Saissac comme tuteur et un conseil composé des Évêques de Béziers et d'Albi entre autres.
Choisit pour sépulture le Monastère De Notre Dame de Cassan  et meurt quelques jours après le 20 mars 1193 à l'âge de 50 ans. Il légua au monastère sa table d'or ornée de pierres précieuses, donna 5000 sols malgoriens en même temps qu'il fit des legs pieux en faveur des Abbayes de Villelongue, de Caunes et de Saint Hilaire et qu'il fit supprimer le droit qu'il faisait lever sur le pont de Carcassonne.
Sa femme Adélaïde meurt à la fin de l'an 1199 et est inhumée, apparemment, à ses côtés.