samedi 17 mars 2018

Le Vicomte Raymond Roger Trencavel





Le Vicomte Raymond Roger Trencavel (1185.1209) fils de Roger II (1149.1193) et d'Adélaïde de Toulouse fut confié par son père à un tuteur Bertrand de Saissac.
C'était un homme de caractère qui soutenait avec fermeté les droits de son pupille. Pour la succession de l'abbé Pons Amely décédé, les religieux du monastère d'Alet élurent Bernard de St Ferréol, abbé de St Polycarpe, après avoir fait fortifier la ville.
Cette élection, sur les terres de Raymond Roger, ne fut pas du goût de Bertrand de Saissac. Il va, manu militari, destituer Bernard, l'arracher de son trône et ordonner qu'on aille exhumer l'abbé Pons, placer lui-même le cadavre sur le trône qui préside la cérémonie.
Bertrand de Saissac assiste alors avec ses chevaliers à une nouvelle élection. On peut imaginer le tableau......






Le Vicomte Raymond Roger épouse à 18 ans Agnès de Montpellier.
Le pape Innocent III profite des bonnes résolutions de Raymond VI, Comte de Toulouse, qui se soumet à ses volontés, pour demander au Roi de France de prendre les armes contre la province du Languedoc. Le meurtre de Pierre de Castelnau ne fait qu'envenimer les choses et déclencher l'hystérie papale. Seul, le jeune Vicomte va résister courageusement, les armes à la main, aux violences du pouvoir ecclésiastique et à l'ambition du Pape.
Le Roi permet à ses barons de prendre la Croix et de se mettre à la disposition des Catholiques avec à leur tête Simon de Montfort.
D'une violence extrême, les Croisés se dirigent de Montpellier à Béziers (1209) où le légat du Pape va dire cette terrible phrase "tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens".
Après une lutte acharnée, les Croisés se rendent maîtres de la ville et l'ordre du Légat est mis à exécution. Les croisés égorgent dans la ville, dans les églises, plusieurs milliers d'habitants.
Après leur sale besogne sanguinaire, ils se dirigent vers Carcassonne pour donner l'assaut à la Cité qui résiste courageusement.
Le Roi d'Aragon va intervenir pour essayer de laisser au jeune Vicomte une digne sortie mais il ne peut  pas fléchir l'intrépidité de Raymond Roger et se retire dans ses terres.
Les Croisés ne peuvent pas venir à bout de la Cité, à cette forteresse qui résiste encore une fois.
Après plusieurs semaines de lutte, affaibli, le Vicomte va faire confiance à l'envoyé du Légat qui lui propose de signer un traité de paix.




Il va le suivre avec imprudence hors des murs de la Cité pour conclure la paix et va être immédiatement fait prisonnier.
Dès lors, les habitants doivent se rendre et sortir dénudés, beaucoup sont brûles vifs, d'autres pendus. C'est le triomphe de Simon de Montfort qui va enfermer Raymond Roger Trencavel dans une tour et probablement l'empoisonner. Raymond Roger succombe à la dysenterie dit-on. Il a 24 ans.


                      BNF



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