dimanche 31 décembre 2023

Bonne année 2024

 Chers amis lecteurs, amoureux de notre Cité de Carcassonne, je vous souhaite, au seuil de l'année 2024 tous mes voeux les meilleurs avec une priorité la santé.

Gros poutous macarel 





mercredi 27 décembre 2023

Festival Cité Ciné

 


Festival CitéCiné 

du 11 au 15 janvier 2024 à Carcassonne

Du 11 au 15 janvier 2024, Carcassonne vivra au rythme du cinéma avec la 6e édition du Festival CitéCiné ! Cette année le festival présentera 38 œuvres, 31 films avant-premières et 7 courts-métrages.  Plus de 50 artistes dont Ken LOACH et Vincent LINDON seront présents à Carcassonne pour présenter leurs films et rencontrer le public.  Retrouvez toutes les informations sur le festival, sa programmation et réserver votre pass pour participer à cette 6e édition sur www.festivalcitecine.com

 

KEN LOACH

L’illustre cinéaste britannique, aux multiples Palmes d’Or, sera à Carcassonne les 11 et 12 janvier. Un hommage lui sera dédiée lors de la cérémonie d’ouverture jeudi 11 janvier et une rencontre avec le public est proposée le vendredi 12 janvier à 09h00.

 

VINCENT LINDON

Après avoir reçu le Prix d’Honneur de la 5e édition en janvier 2023, Vincent LINDON sera de retour à Carcassonne lors de cette édition 2024 du Festival CitéCiné ! Le comédien, Prix d’Interprétation du Festival de Cannes de 2015, prononcera un discours le jeudi 11 janvier prochain lors de la cérémonie d'ouverture de cette 6ème édition.

Vincent Lindon va à nouveau rencontrer le public du festival le vendredi 12 janvier de 17h00 à 19h30 dans l’amphithéâtre de l’Odeum

 

TARIFS 2024 

L'accès aux films du festival est possible uniquement via l'achat d'un pass festival ou d'une accréditation professionnelle.

 

PASS CINÉPHILES + FILM et CÉRÉMONIE DE CLÔTURE / 50€
Donne accès à toutes les séances et événements du festival + cérémonie ouverture avec Vincent LINDON et Ken LOACH + cérémonie et film de clôture lundi 15 janvier.

 

PASS CINÉPHILES / 40€
Donne accès à toutes les séances et événements du festival + cérémonie ouverture avec Vincent LINDON et Ken LOACH.

 

PASS WEEK-END (vendredi-samedi-dimanche) / 30€
Donne accès aux séances du vendredi, samedi et dimanche.

 

PASS JOURNÉE (vendredi OU samedi OU dimanche) / 15€
Donne accès aux séances d’une journée choisie.

 

PASS LUNDI 15 JANVIER + COCKTAIL DÎNATOIRE / 35€
Donne accès aux séances du lundi, à la cérémonie et au cocktail dînatoire de clôture.



Ken LOACH, l'un des plus grands cinéastes contemporains, a forgé une carrière exceptionnelle en explorant les aspects les plus profonds et les plus complexes de la société à travers son œuvre cinématographique engagée. Né le 17 juin 1936 à Nuneaton, en Angleterre, il a débuté sa carrière dans le cinéma dans les années 1960 et n'a cessé de captiver le public avec des films puissants et poignants dénonçant sans concession la société au Royaume Uni (Riff-Raff, Raining Stones, Ladybird, Carla's Song, Sweet Sixteen, Moi, Daniel Blake). Ses films, laissent entrevoir son engagement dans les conflits sociaux et  dans la lutte pour le droit des travailleurs ou des immigrés clandestins (Les Dockers de Liverpool, Bread and Roses, The Navigators, It's a Free World!...). 

Ken LOACH, par son engagement artistique et sa perspicacité politique, incite le public à questionner et à repenser le monde qui l'entoure. La rencontre exclusive en ligne organisée par le festival, lors de la crise sanitaire de janvier 2021, a été un moment privilégié.

À travers ses décennies de carrière, Ken LOACH a démontré que le cinéma peut être un puissant vecteur de changement social et politique. Sa capacité à éveiller les consciences et à susciter des débats fait de lui une figure emblématique du cinéma engagé.

LES RENDEZ-VOUS

Nous vous donnons rendez-vous vendredi 12 janvier à 09h00 dans l’amphithéâtre de l’Odeum pour une rencontre exceptionnelle avec Ken LOACH. Inscriptions ouvertes dès maintenant pour les personnes en possession d’un pass festival ou d’une accréditation. 

En parallèle de la programmation officielle, le long-métrage I DANIEL BLAKE (Palme d’Or 2016) sera projeté au cinéma CGR Le Colisée. Cette projection est en partenariat avec le CGR Le Colisée et CinéBastide et est accessible au tarif de 5€ hors pass.

Réserver votre pass : https://festivalcitecine.com/fr/ticketing

Crédit photo : Paul Crowther


dimanche 17 décembre 2023

La Tour Ronde de l'Evêque

 Aujourd'hui appelé - à tort - Tour de l'Inquisition, cet ouvrage, situé sur l'enceinte intérieure, est daté des années 1280.

La tour de l'Inquisition communiquait avec l'évêché, tout comme sa voisine la Tour Carrée de l'évêque.

Sa dénomination actuelle en a fait l'objet de bien des fantasmes, dus, d'une part, à l'Inquisition ayant sévit à Carcassonne avec une très grande dureté et, d'autre part, à certains "détails" de cette tour qui méritent quelques lignes...


Photographie Fabienne Calvayrac


En effet, des graffitis présents sur plusieurs pierres laissent penser qu'elle a pu servir de prison, mais rien toutefois ne permet de le confirmer. 
Rappelons par ailleurs qu'elle fut construite plus de 40 ans après l'instauration de l'Inquisition par le pape Grégoire IX en1233.
Notons aussi que lorsque cette tour a été construite, vers 1280, l'Inquisition possédait déjà sa propre et terrible prison appelée Le Mur, au pied du front ouest de la Cité. Cette prison inquisitoriale s'étendait sur 2700 m2.




Source BNF


Autre sujet de fantasme concernant cette tour, et pas des moindres, la salle base est dotée en son centre d'un imposant pilier de pierre sur lequel est accroché une chaîne épaisse.
Qu'en est-il exactement ?






        Photographies Fabienne Calvayrac






Croquis Léopold Verguet 1905/ AD 11

Les études menées sur cette tour nous apprennent que ce pilier et la chaîne en question font en fait partie d'un système défensif ayant pour but de barrer le passage entre cette tour et celle du Petit Canissou.
Le dessin ci-dessus, que l'on doit au chanoine Léopold Verguet, montre une coupe de ce système quand la chaîne est tendue entre les deux tours, très proches l'une de l'autre.


Ci-dessus: 
à gauche, la Tour du Petit Canissou et à droite la Tour Ronde de l'Evêque avant la restauration de sa toiture

 Mais, bizarrement, l'Inquisition et ses monstrueuses dérives continuent à fasciner, et alimentent un certain commerce qui semble plutôt lucratif ...


Fabienne Calvayrac








lundi 20 novembre 2023

Hier et aujourd'hui... Dans les rues de la Cité



Porte du XVIème siècle, rue du Comte Roger

 

mardi 14 novembre 2023

Les remplois d'éléments lapidaires dans la Cité

 Comme le rappelait l'article de l'Indépendant ci-dessous, paru en 1972, de nombreux éléments provenant de la destruction de bâtiments religieux, militaires ou civils peuvent être repérés dans les murs des constructions actuelles de la Cité.

L'article, signé Antoine Labarre, met l'accent sur des fragments provenant, pour certains, de l'évêché de la Cité, et repérés dans un muret de l'Hôtel de la Cité et dans la galerie des Inquisiteurs.



Article copyright AD 11


Ci-dessous, quelques photos de ces remplois dans la galerie...








D'autres fragments sont malheureusement aujourd'hui cachés par des publicités racoleuses qui privent le visiteur de la découverte de ces éléments d'un intérêt certain...

Ci-dessous, bloc sculpté de style roman en remploi sur la façade d'une maison du XIXème siècle... 
(Rue Saint-Louis)


Ou encore, comme ici, deux gargouilles de Saint-Nazaire dans un jardin privé...
(Ont été déplacées depuis ces photos et sont toujours dans la Cité mais chez quelqu'un d'autre...)



Et, toujours dans le même jardin...





Vous l'aurez compris, ce patrimoine, bien que discret, mérite pourtant toute notre attention.
Alors que les mutations qui touchent La Cité sont, à l'évidence, plus tournées vers le commerce que vers la culture, ces éléments lapidaires nous rappellent l'importance historique des pierres et des oeuvriers qui nous les ont léguées.


Textes et photographies Fabienne Calvayrac
























mercredi 25 octobre 2023

Les silos du bourg Saint-Michel

 En 2012 Monsieur Franck Putelat rachetait l'Hôtel Pautard (Hôtel du Pont-Levis) et décidait de moderniser ce lieu emblématique situé dans l'emprise du bourg Saint-Michel, face à la Cité.

              

                                                       Photographie L'Indépendant

Ces transformations devaient mettre au jour une impressionnante batterie de silos rappelant qu'au Moyen-âge ce lieu était habité. Repérés et signalés par l'archéologue Dominique Baudreu, ces silos ont fait l'objet d'une fouille et d'une étude réalisés par Annick Despratx et Romain Wiss, tous deux archéologues de l'Amicale Laïque de Carcassonne.




Cette découverte fortuite complète les trop rares connaissances que l'on a sur les bourgs de la Cité, et nous rappelle que les abords de la Cité recèle de nombreux témoignages médiévaux encore enfouis ...
A protéger sans modération !

Fabienne Calvayrac








mardi 17 octobre 2023

Les habitants des Lices...

 Lors des restaurations de la Cité, au XIXème siècles, les habitants qui vivaient entre les remparts de la forteresse furent expropriés. 

Il reste de nombreux témoignages évoquant les 122 maisons construites contre les enceintes au fil du temps, des jardins, et plus encore des personnes qui peuplaient cet espace aujourd'hui entièrement dégagé.

Les visuels ci-dessous sont des détails de cartes postales ou de photographies anciennes en hommage aux Ciutadins du XIXème siècle...










jeudi 5 octobre 2023

Hier et aujourd'hui: La Porte Narbonnaise au fil du temps...

 Juste pour le plaisir des yeux !

Hier...















Aujourd'hui...























vendredi 29 septembre 2023

CARSAC, aux origines de Carcassonne

 


Le site de Carsac, se situe au Sud de la Cité, sur un plateau s'étendant sur 25 hectares.

Il est limité à l'Est par le lycée Charlemagne, à l'Ouest par le lieu-dit Mayrevieille - où la famille Cros-Mayrevieille avait déjà fait quelques découvertes au XIXème s.- et au Sud par Auriac.

Occupée du 9ème s. au 6ème s. avant J.C , cette agglomération a été étudiée pendant de nombreuses années par les chercheurs Jean Guilaine, Guy Rancoule, Jean Vaquer et Jean-Denis Vigne dont les fouilles ont mis au jour des structures d'importance.

En effet, Carsac a révélé des fossés de défense, des silos et des fosses, des fours en torchis, (four à pain, four de potier et four de métallurgiste) attestant d'un artisanat confirmé par de nombreux artefacts tels que des fibules, un bracelet de bronze, de la céramique très abondante dans les sondages, de l'outillage en bois de cervidés ou encore des fusaïoles utilisées pour le filage de la laine et du lin.





L'étude des pollens retrouvés sur le site nous apprend que le tilleul est l'arbre le plus représenté, mais atteste aussi la présence de frênes, d'aulnes, de noisetiers ou encore d'ormes.





Les habitants élevaient des boeufs, des chèvres, des moutons et des porcs, et cultivaient le blé, l'orge et l'avoine.




Au 6ème s. avant J.C, le site est abandonné et la population se déplace sur la butte de la Cité où l'oppidum Carcasso voit le jour. Plusieurs découvertes archéologiques de cette période ont été faites au cours du XXème siècle.

Source: 

Carsac, une agglomération protohistorique en Languedoc - J. Guilaine, G. Rancoule, J. Vaquer, M. Passelac et J-D Vigne

Carsac et les origines de Carcassonne - Catalogue de l'exposition organisée au Musée des Beaux-Arts de Carcassonne - Nov. 1989 - Fév. 1990





jeudi 28 septembre 2023

nettoyage acrobatique

                                                         travaux de nettoyage acrobatique

 

mardi 26 septembre 2023

utilisation des voies Romaines


 

L’utilisation « administrative » des voies : légions et courrier impérial

  • Le déplacement des légions : l’une des raisons qui ont poussé la République puis l’Empire à construire des viae publicae est le déplacement des légions ; sur un aussi vaste empire, les armées doivent pouvoir se déplacer le plus rapidement rapide, or, une légion en marche comporte 5000 légionnaires sans compter les valets d’armes, les mules, les chevaux et les chariots tractés par des bœufs le tout étendu sur parfois plus de 10 km. La vitesse de déplacement d’une légion au complet oscille entre trois et quatre km/h, pas plus. Les marches forcées peuvent être plus rapide mais dans ces conditions, l’impedimenta, le train logistique, ne suit plus. L’intérêt principal des voies publiques lorsqu’elles sont correctement entretenues est de permettre une avancée « normale » des légions notamment sans flaques boueuses provoquant des ornières fatales aux lourds chariots, inconvénient problématique sur des chemins classiques pendant les périodes pluvieuses.

  • À partir d’Auguste (63 a.C. à 14 p.C.), un « service des postes de l’administration impériale » voit le jour sur les plus importantes voies publiques, le cursus publicus : ses courriers, appelés tabellarii ou speculatores, parcourent en moyenne 75 km par jour en profitant du système de relais pour changer de monture. Exceptionnellement, ces courriers peuvent parcourir des distances plus importantes comme en 69 p.C. un courrier qui franchit les 108 milles romains séparant Cologne de Mayence en 12 heures à peine ce qui donne une moyenne de 13,5 km/h.

Gratuit, ce service fut utilisé très largement aussi par les dignitaires romains. Pour l’utiliser il fallait avoir une evectio ou diploma (lettre de transport). ou bien encore tractoria, donné par l’empereur en personne ou par le préfet de prétoire (consul qui commandant l'armée) ou bien encore par un gouverneur de province. Ces pièces déterminaient aussi ce que les voyageurs pouvaient prélever dans les magasins. Ces documents étaient limitatifs dans le temps. 

  • Les voies romaines disposaient de leur police de la route : le plus souvent, ce sont des bénéficiaires c’est-à-dire des légionnaires (1 solde ½ ou double solde et exemptés de corvées) qui sont détachés de la légion sur des points de passage stratégiques ou sur des stations routières importantes. Cette situation est quasi systématique en Germanie ou dans des régions proches du Limes où sont positionnées presque toutes les légions. Pour le reste du territoire de l’Empire ce sont probablement des soldats auxiliaires ou des gardes locales qui dépendent d’un préfet à la répression du banditisme.





Les commerçants et les voyageurs

Si de nombreux commerçants fréquentent les voies terrestres, pour de longs trajets, la plupart des marchandises prenaient, chaque fois que cela était possible, la voie fluviale, plus pratique et moins chère. On apprend par l’édit de Dioclétien que le transport fluvial était entre 5 et 10 fois moins cher que le transport terrestre et que le transport maritime était, lui, de 25 à 50 fois moins cher.

Une exception notable et amusante : Pline l’Ancien dans son Histoire Naturelle (X, 22, 53) nous apprend que des troupeaux d’oies font « à patte » le voyage depuis le pays des Morins (actuel Pas-de-Calais) jusqu’aux marchés de Rome.

L’insécurité régnant à certaines époques et sur certaines routes (troupes de Brigands) explique aussi la préférence du transport fluvial plus sûr.

Quant aux voyageurs, pèlerins ou touristes, ils préfèrent dès que possible voyager en groupe afin de pouvoir se défendre mutuellement en cas d’attaque de voleurs. Les voyageurs les plus riches n’hésitent pas à se déplacer avec leurs esclaves voire parfois avec d’anciens gladiateurs recrutés comme gardes du corps.

Les véhicules

Les romains utilisaient plusieurs types de véhicules hippomobiles à deux ou quatre roues, tractés par des chevaux, des ânes, des mulets ou par des bœufs pour les chariots les plus lourds.
La terminologie des différents types de véhicules est assez confuse tant les noms recouvrent des réalités proches. On peut citer en vrac les rhedae, carpenta birotae, caruca, clabulae, petoritum, cisium, essedum, plaustrum, benna, carpentum, carri…

Cependant, on peut distinguer les principales catégories :

– les véhicules de transport de personnes à deux ou quatre roues tels les rhedae ou caruca.




Reproduction d’une caruca – musée de Cologne)

– Enfin, il existait un type de véhicule particulier, peu rapide mais singulièrement confortable : la lectica ou litière qui était l’apanage des plus riches…


reproduction d'une lectica

reproduction d’une lectica – musée des temps barbares à Marle (Aisne)




Les aléas de la circulation

La circulation sur les voies romaines est exclusivement diurne, dans ces conditions, il est difficile de dépasser une moyenne de 20 milles romains/jour soit (35 km). Si les conditions sont exceptionnellement favorables, on peut parcourir une distance plus longue, mais le plus souvent, les conditions météorologiques, les incidents ou accidents peuvent ralentir considérablement la moyenne.

  • Les intempéries et l’état des routes : pluies, inondations, neige, ont des conséquences sur les infrastructures des voies et donc un retentissement réel sur la durée du voyage. Une crue soudaine et un passage à gué devient impossible obligeant les voyageurs à se détourner vers le 1er pont quelquefois fort éloigné. Des pluies torrentielles peuvent entraîner des glissements de terrains et couper les communications, idem avec la neige.

  • Finalement, ce sont les mêmes problèmes que de nos jours mais avec des moyens pour les résoudre bien moindre et moins d’incidences médiatiques.

  • Les accidents : Certes, la vitesse très faible limite les risques mais une roue brisée, un cheval blessé ou un voyageur avec une belle entorse de la cheville sur une voie peu fréquentée en toute fin d’après-midi et c’est une nuit à la belle étoile qui peut s’avérer problématique l’hiver par grand froid ou avec des brigands traînant dans les parages.

  • Les actes de brigandages : les voies romaines n’ont jamais été réputées pour leur sûreté. Nombreux sont les brigands de grands chemins qui sèment la terreur dans certaines régions. Si, comme le souligne Juvénal dans ses satires : « le voyageur dont la poche est vide chantera au nez des voleurs », les lettres de change n’existant pas encore, certains commerçants se déplaçaient avec des sommes parfois importantes pour leurs frais de déplacement ou pour leurs affaires. L’une des conséquences de cette insécurité : les voyageurs à cheval circulaient sur la partie gauche de la voie afin de pouvoir dégainer leur glaive et combattre plus facilement un ennemi potentiel arrivant en face (les britanniques ont gardé ce sens de circulation « romain » tandis que sous l’impulsion de Napoléon, l’Europe adoptait la circulation à droite).


Conclusion

Rome a conquis un vaste empire par les armes et par la diplomatie et elle l’a conservé par ce qu’elle a pu apporter de « mieux » aux populations indigènes. Si une certaine élite sociale a profité des bienfaits du confort à la romaine (domus avec hypocauste = système de chauffage, thermes publics, aqueducs amenant l’eau courante…) les voies romaines furent au bénéfice de tous.

Cependant, le rôle essentiel aux yeux du pouvoir de ce réseau est d’acheminer vers Rome le plus rapidement possible des nouvelles fraîches des quatre coins de l’Empire grâce au cursus publicus et aux relais fréquents sur les voies publiques.

Enfin, il convient de signaler que les voies romaines ont longtemps survécu à l’Empire puisqu’elles ont servi de réseau routier principal bien au-delà de la période médiévale.

De nos jours, ces voies, quand elles ont subsisté, ne sont que des vestiges servant aux promeneurs ou, exceptionnellement aux coureurs cyclistes du Paris Roubaix qui connaissent chaque année l’enfer des pavés (romains) du nord lorsqu’ils franchissent, trépides, la trouée d’Aremberg ou le carrefour de l’arbre.




Sources :



Un grand merci à JP Oppinger qui pour le blog "los Ciutadins" a réalisé cette série d'articles très instructifs sur cette periode Gallo Romaine