dimanche 17 janvier 2016

Chanson La Poulido Partisano


  C'est dans les trésors de notre ami Guitou que nous avons trouvé des partitions de musique datant d'avant et d'après la guerre de 14.18. Il y en a une qui a retenu particulièrement notre attention c'est la Poulido Partisano , paroles et musique d'Antonin Bossy et de Vincent Scotto.
 Cette chanson fut chantée par Darbon Marc qui est le personnage Marseillais type avec entre autres "c'est le pastis" "entre donc Fada".
Darbon est né en 1879 et décédé en 1930.

La Poulido Partisano ou la jolie marchande de légumes est une chanson grivoise avec des expressions patoisantes qui évoque une certaine ambiance des rues de Marseille.



Sieu misé Madon
la fille à Toinon
la plus gaïo Partisano
je vends des primeurs
cachofl's et choux fleurs
Doou cours Julian à la Plano
On me voit partout
Je fréquente surtout "l'esposition éléctrique"
c'est je l'avoue franchement
un endroit "magnifique"
ou je vais très souvent.

Parlé :Ah! oui j'y vais très souvent la première fois ce que j'ai vu d'abord en entrant es un moussu su uno cadiéro à bicyclette et qui me dit: " voulez vous Madame que je vous véhicule?" an a vehicula voustré cousino an a Satyre! n'empêche qu'en voyant les lumières j'ai pas pu m’empêcher de m'écrier:

Aïe moun diou que c'est joli
Aïe moun diou j'en suis ravi'
qué dé plési
Voui ma belle
Aïe Aïe Aïe
Tout s'éteint subit'ment
Par derrière on s'sent frotté
vive l'éléctricité

Comme "distractions"
Y a des "attractions"
Qui ne sont pas ordinaires
Ya des cinémas,
concerts, opéra
Y a même une sorcière
aussi sans tarder
pour me faire tirer
un peu la bonne aventure
chez Miloska j'suis allé
et j'en suis, je vous jure
encore estomaqué.

Parlé: Compréni qué n'en siou estommagade a dévina que voou mi marida, m'a mêmé dit : le jour de votre noce vous aurez une surprise..... vous recevrez quelque chose de bon!... Sabi pas cé qu'es! Li vouliou retorna, maï paraï qué les plus ! Es malauto Yiéou crési qu'avié troou manga dès mélams! Mé cé qué Miloska gagno.... Si n'en pooun paga. Tout de mêmé quand je pense à elle forçade de diré:

Aïe moun diou qu'elle est joli'
Aïe moun diou j'en suis ravi',
Elle a vu la raie d'ma vi',
Voui ma belle,
Après la raie du bonheur
même la raie de mon coeur,
y'a qu'un' raie qu'elle a pas vu
j'étais assise dessus!

Puis je suis allé
voir dans les palais
les appareils qu'on "espose"
là chaque gardien 
m'a montré le sien
sans que je lui propose
c'était épatant
quand tout à coup, v'lan
je reçois une secousse
lou gardien, quéou sacrispan
ma vié mé, quelle frousse
soun cave din la man;

Parlé: Aquéou bourréou, qu'unt esfraï qué m'a fa. A jus appuya su d'un pichoun boutoun et aussitôt je me suis sentie toute brandouillée. Parceque pour toucher ces choses là sans danger , il faut être sur du bois; J'étais justement appuyée sur lui et comme il n'est pas de bois..... j'ai reçu la décharge..... électrique. Après m'a fa veïré touti les machinos, maï sabi pas perqué, la sen qué dé cavo per leï cocottes, y'a les plots pour celles qu'on veut se faire p'lotter, le dijecteur, leletomètre, la mêmé un cavo loung et pounchu qué si dit lou parafoudre, boudiou alors faou s'assetta qui dessus.

Aïe moun diou que c'est joli,
Aïe moun diou j'en suis ravi',
crésiou qu'anavi mourri,
Voui ma belle
Aïe , m'a fa tout boulégua,
Aïe, poudiou plus lou lacha,
qu'il éléctrocute bien,
quéou monstre d'électricien
on a même eu,
l'idée biscornu'
de faire un concours d'ombrelles
mais tous les messieurs
m'ont dit que ce jeu
n'en valait pas leur chandelle
ils auraient compris
encore que l'on fit
un concours de parapluies
on l'aurait pas fait pour rien,
je gagnais je parie, en faisant voir le mien.

Parlé: Toqué es iou, qu'aï lou plus gros parassoun d' aou marca. Et es tou noouvé! es pas troouca!
Ce que j'ai trouvé à " l'esposition" c'est les balançoires électriques!! A quo ô qu'es beou aquéou mon vamen qué viva.... ce petit va-z et vient .... j'ai fait trois fois le voyage ma belle. Figura vous qu'à cousta dé iou l'avié un joueïné hommé qui mi regardavo tout lou ten. Quand nous avons fini il a voulu quand même me faire recommencer alors qué voulé j'y suis allé encore de mon voyage tout en disant

Aïe moun diou que c'est joli
Aïe moun diou j'en suis ravi'
je semblais au paradis
Voui ma belle
Et j'ai eu tant de bonheur
que je crie du fond du coeur
maintenant que j'en ai goûté "
" Vive l'electricité"







!

1 commentaire:

  1. en effet bien documenté et c'est uniquement grâce à l'exposition de 1900 sur l' électricité que cette chanson a un quelconque intérêt pour moi le reste...

    RépondreSupprimer

" Los Ciutadins " Une association, un blog pour la défense de notre patrimoine la Cité.
A vos claviers vos commentaires sont les bienvenus
Merci Anton de Ciutad