dimanche 31 octobre 2021

L'arbalette, l'arc

 


 

I.III - L’ARBALETE (apparut au XIe siècle)

L’arbalète date du 5e siècle avant J-C et fait sa première apparition dans la Chine ancienne. Le principe même de l’arbalète est similaire à celui de l’arc, la principale différence est que la corde n’est plus maintenue par la force physique de l'arbalétrier, mais par une pièce rigide appelée arbrier.

 


L'arc de l'arbalète était tenu en position horizontale et le tir était déclenché par une détente qui permettait de relâcher le ressort. Pour la charger, l'arme devait être pointée vers le sol et maintenue en place avec le pied. Le ressort devait alors être tiré vers le haut et vers l'arrière à deux mains ou à l'aide d'un cric.

Différents mécanismes pour bander l'Arbalète. 



Un bon archer pouvait décocher une dizaine de flèches par minute.

Un arbalétrier, pendant le même espace de temps, n’envoyait guère que deux carreaux ; obligé d’adapter le cranequin à son arme après chaque coup, pour bander l’arc, non seulement il perdait beaucoup de temps, mais il perdait de vue les mouvements de l’ennemi et était obligé, une fois l’arme bandée, de chercher son but et de viser, mais sa flèche pouvait tuer à grande distance, soit à 75 m. Son avantage résidait donc dans sa portée et dans sa puissance, supérieure à celle de la plupart des arcs.

Mesures approximatives : longueur : 86cm, largeur (arc) :58cm, poids 1.850 g

Le projectile lancé par l'arbalète était une flèche spéciale*), plus courte que celle utilisée par les archers. Cette flèche était équipée de quatre ailerons de plume qui garantissaient sa stabilité et possédait une pointe métallique acérée.

Au combat, les arbalétriers portaient généralement un pavois destiné à les protéger pendant qu'ils rechargeaient leur engin. Le pavois était un bouclier de grande taille possédant des renforts en bois.

 

*) Les traits étaient appelés aussi carreaux, en raison de la section carrée de leur pointe. Lorsqu’ils étaient empennés, on les appelait VIRETON à cause de la rotation que l’inclinaison des plumes leur imprimait pendant l’envol. Les carreaux mesuraient 30 à 32 cm de longueur. Le fer était long de 75 mm Le diamètre du fut était de 17 à 18 mm près du fer et de 12 mm au talon. Leur poids variait autour de 70 grammes. L’empannage était composé de trois plumes disposées à 90° pour éviter le frottement sur l’étrier.

 

Source : L'arbalète (mrugala.net) article JP Oppinger


I.IV - L’ARC

Différents types d'arc furent utilisés au cours du Moyen Âge : petit arc, arc composite et grand arc. Le petit arc, assez maniable et facile à fabriquer, mesurait entre 90 cm et 1 m 20 de long. C'était le type le plus largement répandu et sa portée, sa puissance et sa précision étaient assez moyennes. Un emploi véritablement efficace exigeait une expérience et un entraînement non négligeables.

Un archer était muni d’un sac de cuir contenant deux ou trois douzaines de sagettes ; au moment du combat, il laissait son sac ouvert à terre, et gardait sous son pied gauche quelques flèches, le fer tourné à sa gauche ; sans les voir il les sentait ainsi, il pouvait les prendre une à une en abaissant la main, et ne perdant pas le but de vue (point important pour un tireur) ; un bon archer pouvait décocher une dizaine de flèches par minute.


Le grand arc (évoquant le "long bow" anglais) en bois d'if*, d'érable ou de frêne portant à plus de 200 m. Il s'agissait d'une arme d'une seule pièce de bois qui pouvait mesurer entre 1m70 et 2m10 et qui expédiait des flèches longues de 80 cm. Ces projectiles possédaient une pointe large lorsqu'ils étaient utilisés contre l'infanterie (il fallait transpercer et déchirer des armures de cuir) et une tête étroite lorsqu'ils visaient des combattants en armure (il fallait dans ce cas transpercer la cotte de mailles ou le métal des armures). Les hommes les plus habiles pouvaient tirer six fois à la cible à la minute. L’arc était couramment tiré avec des puissances de 45 à 54 kg, son usage était essentiellement pour les guerres.


Les largeurs sont de 1,8 à 3 cm en tête de branche, de 3 à 4 cm en milieu de branche et de 5 à 6 cm au niveau de la poignée.

Sa section est circulaire au niveau de la poignée et en forme de D aux extrémités.

* L'arc en If présente cette particularité paradoxale d'être un arc simple, façonné dans un matériau d'une seule pièce, et de se comporter comme un arc composite. En effet, l'if est mis en forme de telle sorte qu'il comprend une partie d'aubier au dos et une partie de cœur. L'aubier travaille en extension et le cœur en compression. Leurs propriétés se complètent et confèrent à cette arme des qualités balistiques bien supérieures aux arcs simples tirés d'autres essences.

D’autres bois d'arc de substitution (par efficacité décroissante : orme, frêne, noisetier, voire chêne) peuvent être utilisés, mais au prix d’une perte notable d’efficacité.

La corde est un élément noble, elle est tressée en lin, en chanvre ou en soie pour les plus sophistiquées. Il avait aux deux extrémités de l’arc des poupées taillé dans le bois ou en corne rapporté pour faire passer la corde d'arc.

 

Liens :

- Archerie Médiévale (pagesperso-orange.fr)

- Les archers du moyen age (archers-longwy.fr)

- l'arc au moyen age - compagnie Sainte Hermine (over-blog.fr)

- les armes du moyen age (alaporte.net) article JP Oppinger




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